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l’exception de susdit temple de Nectanèbe å Philæ, et je
pense que l’on peut attribuer à l’influence étrangère, et surtout
å la domination persane en Égypte, ce nouveau caractère ainsi
qu’en général ces bosses qui poussaient dès lors; ces fragilités
qui se multipliaient dejà dans le temple de Nectanébe a la
surface unie et å la forme naturelle, simple, élégante et
grandiose des chapiteaux du temps de la XVIII:e dynastie des
Pharaons. Les Perses avaient gouverné l’Égypte presque
un siècle et demi avant Nectanèbe, de sorte qu’il ne faut
pas s’étonner, si leur dynastie avec leur luxe oriental y
avait amené le gout de la recherche et des colifichets.
Je comprends, monsieur, que l’état incomplet de tout
ce qui existe d’ouvrages sur l’architecture égyptienne, ces
ouvrages que vous avez tous consultés, mais dont aucun
ne donne un seul dessin assez exacte ou assez détaillé
pour servir de modèle d’exécution, ou même seulement
pour donner une idée un peu juste sur la forme propre
des différentes parties de cette architecture; je comprends,
dis-je, que le chaos, dans lequel vous êtes tombés
quelquefois, dans vos recherches des formes å ranimer dans votre
musée, a dû vous réduire très-souvent aux objets les mieux
exécutés en dessin, sans être les meilleurs en réalité. Car
malheureusement messieurs les dessinateurs ont une grande
prédilection pour des objets, qui sans beaucoup de peine
ressortent de leur papier. Ils aiment mieux de nous donner
de la bizarrerie, que des lignes purement géométriques, dont
la beauté ne se rend pas sans de pénibles travaux.
Toujours le fait est, qu’il nous reste aux bords du Nil
des colonnes plus anciennes et selon moi bien plus jolies,
mais surtout beaucoup plus égyptiennes que celles dont
nous venons de parler. Aussi j’aurais désiré que vous
aviez eu, monsieur, dans votre musée quelques exemples
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