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Bd. I. N:r 6.
et norvégien qui les entoure. A l’égard des caractères physiques, malgré
le mélange rapide qui se produit actuellement, on rencontre encore à l’heure
qu’il est des individus avec des types finnois, tant tavastlandais que
caré-liens, assez fortement accusés. La presque totalité ou du moins la majeure
partie des moeurs et des coutumes finnoises ont disparu sous l’influence de
ï’amélioration apportée durant ces dernières années à leur situation
économique par l’exploitation des forêts. De la Kantele (voir séance du 21 Mars
1874), pas de trace, et l’on ne paraissait pas même se douter de l’existence de
cet instrument à cordes si caractéristique pour les Finnois. L’industrie
des ouvrages en écorce de bouleau est encore assez répandue, mais elle
appartient aussi à d’autres régions de la Suède. On rencontre cependant
encore quelques exemplaires si typiques du pört, qu’on les chercherait
vainement dans la Finlande même. On voit également quelques traces
intéressantes de la kåta ou tente, cette demeure primitive des Finnois, qui,
dans les régions à moitié désertes de la Finlande, n’existe plus maintenant
que comme un appendice du pört, et sert de cuisine etc. Mais, sans nul
doute, dans une ou deux périodes décennales, pour ne pas dire’ des années,
ces pörten et ces kåtor, et la langue finnoise même, n’appartiendront plus
qu’à la tradition des cantons finnois de la Suède et de la Norvège. —
Voici donc un nouvel exemple d’un fragment de nationalité, absorbé ou en
voie d’absorption par une nationalité plus forte, sans laisser après lui
d’autres souvenirs que ses caractères physiques plus ou mélangés et
quelques noms locaux. Ce qui donne toutefois un intérêt spécial à cette
quès-tion, c’est de voir cette petite tribu finnoise se maintenir intacte pendant
deux siècles ou plus, en dépit d’un traitement souvent rigoureux et même
injuste, tandis que, sous l’influence de lois jflus douces, d’une civilisation
plus grande, de relations pour ainsi dire subites, elle disparaît ou, pour
mieux dire, se transforme dans la nationalité des deux peuples qui
l’environnent.
A la fin de la séance, les membres ont l’occasion d’admirer un
magnifique vase à suspension, en bronze1, recueilli, avec quelques autres antiquités
remarquables de la fin de l’âge du bronze, dans une tourbière des environs
de Falköping, et acheté par le Musée des antiquités nationales. Un autre
objet exposé est une magnifique fibule en bronze, richement dorée, trouvée
dans la paroisse d’Oija en Södermanland, et appartenant à la collection
de M. le baron I:-E. Sack, de Bergshammar.
Séance du 20 Février 1875.
M. H. Hildxbbâjtd communique quelques trouvailles de l’ftge de la
pierre faites en Grèce dans le courant de ces dernières années, et entre
autres de petits instruments en forme de coin, en serpentine et autres
roches, ainsi que dçs nucléus et des éclats d’obsidienne. On avait trouvé,
il y a longtemps déjà, des fragments d’obsidienne sur le champ de bataille
de Marathon, mais on les considéra d’abord comme ayant appartenu aux
1 De la même forme que la fig. 248 chez Montelius, Antiquités suédoises.
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