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och jag skulle deraf finna mig mycket olycklig,
Suède soit manqué, Monseigneur; et voila V. A.
R. le véritable sujet de mon chagrin. Je me suià
autrefois trop jetté en avant pour la cause de la
patrie, pour ne pas garder toujours l’intérêt le plus
vil à son sort, et la conséquence, qu’on a le droit
d’exiger dans la conduite d’un homme, m’impose à
yoir du même oeuil les objets, qui se présentent
sous les mêmes couleurs, quoique sous un horizon
changé.
Sous un gouvernement autocrate penser est crime,
lorsque dans un Etat constitutionel il est du droit
de l’individu raisonnable, d’approuver ou de blâmer
’ les entreprises de son gouvernement, selon qu’elles
promettent des avantages où des malheurs réels; et
c’est toujours l’issue, en fait de Politique, qui
justifie où qui condamne les opinions.
V. A. R. m’a fait du tort en me supposant un
chagrin, qui me déshohoreroit; j’y suis extrêmement
sensible, et je ne me sens soulager que par la
con-. fession de ma manière de penser, que je viens de
mettre aux pieds de V. A. R. J’ose encore répéter å
V. A. R., que je ne suis pas aussi foible, aussi
pusillanime, qu’à mon grand chagrin Vous me l’avez
soupçonné ou d’autres ont voulu Vou3 le faire
accroire. Non, Monseigneur! je Vous jure, il n’y a
Îioint de sacrifice, dont je fae me sens capable pour
a prospérité de la Suède; et si je n’ai pas le
bonheur de Vous plaire par mes principes, j’ose me
flatter de pouvoir toujours par ma conduite me faire
des droits à Votre estime.
Encore trop faible après ma maladie, poiïr me
présenter en personne chez V. A. R., je La sup-
f>lie de vouloir bien croire à la vérité du plus
pro-ond respect et du dévouement sincère, avec lequel
j’ai l’honneur d’être, jusqu’au terme de ma vie,
de Votre Altesse Royale
An Camp de Bernsdorf?
c« 4 Juillet i8i3.
le tréshumble et trésobéissant serritenT
’ Charlet d?Anckarsvärd,
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