Full resolution (TIFF) - On this page / på denna sida - Comité International des Bibliothèques. 3:e session. Stockholm 20—21.8. 1930. Actes - III. Aperçu sommaire sur l’histoire des bibliothèques mexicaines. (S. E. Dr. Ortega)
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munautés religieuses supprimées par le Gouvernement libéral. Les volumes ainsi réunis
montaient au nombre de 90.964. Six ans après, la République ayant emporté une
victoire complète sur l’Empire de Maximilien, le Secrétariat de l’Instruction Publique,
qui devait choisir un emplacement plus convenable pour la Bibliothèque nationale, a
donné ses préférences à celui où elle se trouve maintenant, c’est-à-dire à l’Église
Saint-Augustin. En 1884 la Bibliothèque nationale a été solennellement inaugurée et depuis
lors elle reste ouverte à tout le monde, organisée avec le plus grand soins d’après
les systèmes les plus modernes en usage dans les meilleurs bibliothèques des autres
pays.
J’ai jugé opportun de résumer dans ces traits brefs et imparfaits l’histoire de la
Bibliothèque Nationale parce que la République Mexicaine, malheureusement presque
inconnue en Europe, ne se trouve nullement dans l’état primitif d’organisation sociale
chaotique, qu’en général lui attribuent des personnes très peu soigneuses de la vérité
historique et qui se contentent de connaissances puisées à des sources fautives.
A présent la vie du Mexique passe par des moments d’une importance historique
extraordinaire. Les révolutions, qui ont secoué les classes sociales mexicaines, ne sont
pas — et n’ont pas été — l’effet d’un instinct de barbarie et de sang, mais au contraire,
elles ont été provoquées par le malaise profond de la plus grande partie de la nation,
qui souffrait beaucoup d’une double famine, physique et spirituelle.
Le mouvement révolutionnaire, commencé en 191 o et transformé plus tard, par la
volonté du peuple et par la force des faits accomplis, en Gouvernement constitutionel,
a écrit sur son étendard, comme devise sacrée, l’élévation morale du peuple au moyen
de l’instruction populaire fondée sur une véritable démocratie. Les hommes, qui
soutiennent et guident les destins du Mexique, savent très bien que l’éducation de
ceux, qui autrefois étaient des parias dans la même patrie, est et doit être le moyen
le plus puissant et le plus définitif pour donner une complète conscience de soi et
de sa valeur à une nation qui, dès ses origines, était naturellement forte et noble.
Bibliothèques populaires.
En 1923 le Secrétariat de l’Éducation a ouvert au public une nouvelle bibliothèque,
qui porte son nom et qui compte parmi les plus fréquentées du pays, car elle dispose
d’une organisation tout à fait moderne et d’un grand nombre de livres.
En vue de la nécessité de propager la culture dans tous les coins du territoire
national, le Secrétariat de l’Éducation Publique a trouvé convenable d’instituer à cet
effet un département spécial — le Département des Bibliothèques — qui travaille d’une
façon systématique toujours plus parfaite, de sorte que les nombreuses bibliothèques
populaires, qu’il a fondées, deviennent de plus en plus de véritables foyers de la
culture, propagée par le livre à la portée de tous.
La vaste étendue du territoire national a déterminé la création de bibliothèques
populaires d’un type spécial, nommées bibliothèques rurales, lesquelles, ajoutées
à celles du type que l’on pourrait dénommer populaires et aux bibliothèques scolaires,
industrielles et pour les enfants, forment un total de 5.345, dont 27 dans la ville de
Mexico, qui sont fréquentées, en moyenne, par 4.500 lecteurs chaque jour.
Dans la ville de Mexico on a en outre établi des cours de bibliothéconomie, qui
ont donné des résultats très positifs, comme il est démontré par le nombre croissant
des personnes qui demandent à s’instruire dans cette matière.
Les locaux, où les bibliothèques populaires se trouvent installées, sont disposés
de façon à y pouvoir donner des conférences de culture, des représentations
cinématographiques et d’autres entretiens très utiles comme complément du travail de
l’après-école.
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