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ma maison, de deux filles, trop k plaindre quand elles me
perdront, et d’une nièce, à laquelle je ne me doij pas moins en
second Père, je deviendrois Sire! blâmable certainement et même
à vos propres yeux les premiers, si je n’implorois pas, comme
j’ai l’honneur de le faire, et avec les plus humbles instances, Vos
hontes Royales, qu’il me soit permis de me retirer et resigner
mon poste auprès de S. A. R. à qui le mieux décorera et mieux
saura remplir que moi, les justes exigeances qui y sont annexées.
Je porte, Sire ! dans le coeur une extrême tristesse, de me
trouver aussi impropre; mais avec du sombre dans l’ame, qui est si
directement contraire à des fonctions, telles que les miennes, la
besogne se remplit trop malhabilement, et têt ou tard de plus
on s’expose à des repentirs trop dangereux, à des reproches,
trop accablans, parce qu’ils seroient trop bien mérités, si l’on ne
savoit pas se rendre justice à teins à soi-même. J’ai dû me la
rendre et me la rends par cette très-humble requête, que ma ti-p
midité naturelle, et la confusion toute simple où je me dois
trouver’ en ce moment, m’ont fait paroître mieux en place, que
la demande très-humble d’une audience particulière de Votre
Majeste’. J’ose espe’rer, Sire ! de Votre coeur grand et gine’reux,
qui toujours vous parla si favorablement pour moi, que vous
ne rejetterez point avec courroux, ni désapprobation ma prière.
Je vivrai et mourrai dans les sentimens affidés, que j’ai jurés à
Votre Majesté; et mon attachement illimité à Votie personne
sacrée, Sire! me suivra au* fonds de vos provinces avec la même
constance et la même invariabilité’ qu’il m’a toujours accompagne’
dans votre Cour; car je suis loin de penser demander à reste*
au s nat, après que j’aurois quitté le Fils de Votre Majesté, ce
Prince si cher à son coeur, si précieux à la patrie et qui
possède et possédera h jamais ma vénération la plus tendre. J’ai
besoin de payer mes dettes, et de chercher à liquider avec des
créanciers, dont la patience se pourroit lasser lorsque j’y
pense-rois le moins. J’ai k songer de ne me pas rendre responsable
un jour à mes enfans, de la misère, en laquelle je puis les
plonger facilement avec moi, si je tarde à prendre les mesures, que
le salut de leurs affaires demande, mesures, qui ne peuvent rouler
que sur moi; mais surtout, Sire! j’ai besoin de ne me pas
attacher dans un poste, véritablement au-dessus de mes forces et
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