- Project Runeberg -  L'Église et la Question Religieuse en Suède par J.-P. Trottet /
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(1857)
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réforme, mais leur voix n’est guère entendue, et en somme, au point
de vue de l’organisation intérieure, l’église suédoise est un corps
officiel étroitement lié à l’état. Si l’on se place maintenant dans un
autre ordre d’idées, si l’on observe l’église non plus dans les
détails de son administration intérieure, mais dans ses rapports avec
la nation, soit comme partie du corps législatif, soit comme corps
enseignant, c’est encore ce même caractère de dépendance,
d’immobilité officielle, qu’on est forcé de constater.

La chambre du clergé ou état des prêtres (prest-stand) forme une
des assemblées dont se compose la représentation nationale. C’est
assez dire que cette chambre est un corps politique et
gouvernemental bien plus qu’un corps religieux, et qu’elle se préoccupe
nécessairement beaucoup moins des intérêts spirituels que du rôle
officiel de l’église. Elle se compose de l’archevêque d’IJpsal, de onze
évêques, du pastor primarius de Stockholm, et de quatre ou cinq
pasteurs de chaque évêché, choisis par leurs collègues. Les co-ministres
ont le droit de s’v faire représenter; mais, l’exercice de ce droit
entraînant une dépense qu’ils sont hors d’état de supporter, l’avantage que
leur confère la loi est au fond illusoire. L’église, le corps des croyans
pour mieux dire, n’a donc guère de représentais dans les
assemblées ou ses destinées se décident; aussi les questions religieuses y
sont-elles traitées à un point de vue essentiellement politique. En
réalité, l’église suédoise n’a d’autre représentation que le corps
législatif lui-même, savoir les quatre ordres de la diète, la chambre
des nobles, la chambre du clergé, la chambre des bourgeois et celle
des paysans. Voilà quels sont, avec le roi, les vrais pères de cette
église, ceux qui règlent les conditions de son existence, et qui
marquent le degré de zèle auquel il lui est permis de s’élever. Les livres
symboliques (1) restent sans doute hors des atteintes du pouvoir
politique; mais, ce point excepté, l’église en dépend tout entière.

Oublions un moment les rapports de l’église suédoise avec l’état,
et recherchons quel est l’esprit qui l’anime vis-à-vis de la société.
La préoccupation dominante des membres de l’église établie, c’est de
contraindre toutes les consciences à marcher dans leur voie, à
partager leurs chaînes. Tout individu né de païens luthériens doit donc
se faire instruire dans la foi établie, et l’infidélité à cette croyance est

les seconds pasteurs de certaines paroisses : la loi détermine avec soin la nature et
l’étendue de leurs fonctions. Les suffragans se trouvent sous la dépendance du pasteur
dont ils habitent la maison. C’est lui qui fixe leur traitement, qui ne s’élève
quelquefois qu’à 200 ou 250 fr. par an.

(1) On appelle livres symboliques les documens qui, comme la confession
d’Augs-bourg et l’apologie de cette confession, fixent les dogmes luthériens avec la foi de
l’église établie.

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