- Project Runeberg -  L'Église et la Question Religieuse en Suède par J.-P. Trottet /
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(1857)
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II. — l’opinion PUBLIQUE, LE MOUVEMENT RELIGIEUX ET LA PROPOSITION ROYALE.

Au commencement de ce siècle, le clergé suédois, à l’ombre de la
doctrine officielle, professait généralement le rationalisme, non pas
précisément ce qu’on entend aujourd’hui par ce mot, mais un
mélange singulier des idées encyclopédistes avec les théories de la
révolution française. À Lund comme à I psal, à l’église comme dans
le monde, on proclamait partout l’avénement de la raison. Quiconque
se piquait de posséder quelque culture rougissait de se reconnaître
chrétien. Le mouvement scientifique donnait libre cours à son
hostilité contre l’Évangile, et la littérature ne cherchait de modèles que
parmi les écrivains français du xviii8 siècle. La Suède n’avait pas
échappé à l’indiflerentisme qui glaçait alors chez tous les peuples
les esprits et les cœurs; mais, comme tous les peuples, elle eut vers
le môme temps sa rénovation littéraire, et le mouvement des
intelligences entraîna les âmes. Un des premiers maîtres de la nouvelle
école poétique, Geijer, à la fois historien et philosophe, poète et
professeur à l’université d’Upsal, publia en 1811 un petit écrit contre
l’incrédulité religieuse (1). Ses Idées sur la philosophie de l’histoire,
qu’on vient de publier récemment d’après les notes recueillies par
ses élèves, montrent combien ardemment il désirait une
transformation complète de la théologie consacrée et une réforme entière de
l’église. Son livre devint en 1811 le signal d’une réaction dont
certains prédicateurs recueillirent et développèrent soigneusement les
germes.

Bientôt après, Wallin, un de ces orateurs de la chaire luthérienne,
entra dans le mouvement et fonda à Stockholm une société biblique.
Poète ingénieux et élevé, comme le prouve son Ange de la Mort,
il réussit à se faire charger, de concert avec quelques collègues,
d’une révision du recueil des psaumes. 11 le récrivit en entier dans
une langue magnifique, et l’augmenta d’un certain nombre de
cantiques nouveaux; mais les campagnards suédois se montraient
fanatiquement attachés aux anciens rites, aux formules et aux
paroles c onsacrées par les âges. Wallin eut de grandes luttes à
soutenir pour faire accepter ses réformes. Il avait reçu de la nature
tous les dons qui font le grand orateur : la puissance du regard, le
timbre grave et flevible de la voix, l’expression solennelle de la
physionomie et du geste. On le compte parmi ceux qui ont su
véritablement approprier l’éloquence de la chaire au génie des peuples du
Word. Malheureusement il n’a pas fait école. Il fut un des princi-

(1) Oni sann och falsk Uppltjming i ufseende pti Religionen (de la Vraie et de lu
Fausse Lumière en matière de Religion).

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