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aucune proposition directe ni indirecte n’ayant été faite de
sa part à cette cour; par conséquent, il est évident que je
n’ai pu la contrecarrer. Si les intérêts de cette princesse
sont d’entretenir une étroite union entre les deux couronnes,
l’Impératrice trouvera toujours mes sentiments uniformes
aux siens; mais je ne consentirai jamais à déroger dans la
moindre chose des droits sacrés de la Majesté, qui me
laissent le libre choix d’admettre à ma cour, tels des sujets du
Roi que j’y crois propres, et ce seroit une lâcheté si je
condescendois, à ce que quelque puissance m’imposât des
lois. Je n’ai nul compte à rendre à l’Impératrice de ma
conduite; je ne la dois qu’à Dieu et au Roi, mon époux;
mais avec un frère, je me dépouille de tous mes titres et
n’écris qu’avec celui de soeu^ qui est le plus cher à mon
coeur.
Examinez vous-même, mon cher frère, toutes les
opérations de la diète; vous n’y verrez aucune trace qui aie
rapport à un système politique. Je n’entre point en détail
sur l’authenticité de la lettre interceptée de l’ambassadeur
de France. Ce qui est très certain, c’est que je n’ai eu
aucune négociation avec ce ministre: que je ne lui ai
jamais parlé d’affaires, et qu’aucun des ministres résidents à
cette* cour, n’ont fait de proposition pour un nouveau
système. Tout se réduit donc à me convaincre, que le
mécontentement du parti dominant ne consiste que sur celui
que j’ai imprudemment marqué, au sujet de ce monstrueux
système de finance. J’en appelle à vous-même, mon cher
frère, s’il est dans la nature humaine de voir le patrimoine
de ses enfants ruiné et détruit, sans en gémir? Quel prince
fera consister le bien-être de son royaume, à ruiner de fond
en comble ses plus riches négociants et détruire, par une
trop violente opération, tout le crédit et le commerce de
la nation? Comme je n’ai jamais pu approuver, au
contraire que j’ai toujours combattu,, un plan de réforme aussi
nuisible, et qui est enfanté par des gens qui se laissent
gouverner par la haine et leurs intérêts particuliers, pour
s’en venger, ils ont abusé de la Religion de l’Impératrice,
par des fausses insinuations, faites à son ministre, et qui ne
tendent qu’à aliéner l’amitié de cette princesse. Vous pouvez
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