- Project Runeberg -  Riksrådet och Fältmarskalken m. m. Grefve Fredrik Axel von Fersens Historiska Skrifter / Tredje delen. Större och mindre tilldragelser under konung Gustaf III:s regering. Afd. 1 /
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(1867-1872) [MARC] Author: Axel von Fersen With: Rudolf Mauritz Klinckowström
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tions de sa Souveraine; qu’il voyoit bien des difficultés
pour Elle, de se mêler dans cette affaire, et il craignoit, à
ce qu’on lui avoit dit, que cette alliance étoit trop bien
formée, pour pouvoir la rompre. Il protesta que les
sentiments étoient sincères et pleins d’amitié de la part de
l’Impératrice; mais qu’ils étoient mal payés ici, par
l’opposition continuelle que la cour avoit faite, depuis le
commencement de la diète, à tout ce qu’il entreprenoit pour avancer
les affaires du Roi: Que cette opposition et l’exclusion que
le Roi avoit donné aux gens d’une fidélité reconnue, dans
Sa nomination aux places vacantes dans le Sénat, lui étoient
très préjudiciables et que sa Cour n’en pouvoit être
nullement contente. Qu’il avoit souhaité et demandé une
audience pour s’expliquer avec le Roi, qu’il avoit toujours été
refusé; que dans le cas présent, il renouveloit ses instances,
qu’il avoit faites jusqu’ici infructueusement, pour avoir
l’honneur de parler à Sa Majesté; qu’il falloit convenir de
certains principes fixes, et qui ne fussent pas sujets à une
double interprétation, comme le mémoire qu’il avoit envoyé
à sa Cour, et que dans cette entrevue Sa Majesté pourroit
lui suggérer les moyens, pour que l’Impératrice se mêlât
dans cette affaire, qui Lui étoit tout à fait étrangère; car
de son côté il n’en voyoit aucun. Je lui dis, que cela étoit
facile; Elle avoit pour Elle la voie de la négociation, pour
rompre à l’amiable une mariage, que ne pouvoit Lui plaire,
par tous les dégoûts que les princes de Holstein avoient
essuyés de ceux de Danemark, et si cela ne suffisoit pas,
une forte déclaration de soutenir les droits du Roi et du
Prince, dans le choix d’une épouse, empêcheroit bien le
Danemark de venir à des démonstrations. Il me répondit
qu’il ne garantiroit pas, que l’Impératrice voudroit s’engager
à cela; que l’affaire étoit très délicate, et qu’il y avoit bien
des mesures à prendre. Sur cela il recommença ses plaintes,
tant sur la Cour elle-même que sur ceux qui l’environnent
et qui y ont du crédit; que leur conduite ne pouvoit
qu’aliéner l’esprit de l’Impératrice, et que de toute chose il
sou-haîtoit le plus ardemment que Sinclair fut éloigné; que si
cela arrivoit, il ne doutoit pas que la bonne harmonie
re-naitroit, et qu’absolument il demandoit une audience. Fina-

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