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sur ce sujet actuellement, mais je tâcheroi bién d’être
informé sur tout ce que Votre Majesté pourra souhaiter de
savoir.
On me fait partout beaucoup de politesses; mais il me
paroit qu’on ne m’aime pas; si c’est par les insinuations de
Mr Schack, ou par égard pour notre ministre, je n’en sais
rien; ce que je sais positivement c’est que je n’aime pas
beaucoup les gens ici, et qu’en ce genre je leur payeroi
toujours le double. S’il est pourtant possible, je
travaille-roi sous main, pour que mon séjour à cette cour soit de
quelque utilité à la mienne. Mr de Sprengtporten parle, à
tout moment, de son zèle pour Leurs,Majestés; je le croi&
réellement trop honnête homme pour dire plus qu’il ne
pense; en tout cas, il faut se servir de lui, autant qu’on le
peut. Je ne manque pas aussi de lui faire envisager les
bienfaits du Roi, qu’une bonne conduite pourra lui procurer,
et je crois que, si Sa Majesté^ voulait l’honorer du grand
cordon*de l’ordre militaire, cela l’encourageroit non
seulement à persister, mais même à travailler de toutes ses forces
à se servir du crédit, qu’il a réellement ici, pour le bien
de Leurs Majestés.
La confusion est assez grande; tout le monde veut
s’emparer du Roi; je crois qu’on cabale beaucoup contre le
comte de Moltke, et son beau-frère Mr de Rewentlau est
le premier à vouloir le débusquer. Il a pourtant un grand
parti pour lui, de sorte qu’on n’est encore sûr de rien. Le
prince cadet de Hesse paroit être fort bien chez le Roi; il
y a encore ici un prince de Brunsvic-Bewern, mais il n’entre
point dans les intrigues.
Quand je trouveroi quelque chose à mander, Votre
Majesté me permettra de le Lui écrire. Monsieur de Borck,
auquel j’ai fait des avances, à mon arrivée, et qui n’y
répondit pas, comme il le devoit, commence actuellement
à s’humaniser un peu; mais ce sera à présent son tour
à lui.
Je supplie très humblement Votre Majesté d’excuser le
peu d’art que je mets toujours à mes lettres, et de per-
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