- Project Runeberg -  Riksrådet och Fältmarskalken m. m. Grefve Fredrik Axel von Fersens Historiska Skrifter / Tredje delen. Större och mindre tilldragelser under konung Gustaf III:s regering. Afd. 1 /
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(1867-1872) [MARC] Author: Axel von Fersen With: Rudolf Mauritz Klinckowström
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XXVIII.

Egenhandigt bref frân kronprinsen Gustaf, sedermera konung
Gustaf III, till hans moder, drottmng Lovisa Ulrika;
dateradt Warberg den 13 Ootober (1766)*).

Madame.

Je ne puis exprimer la frayeur que m’a causée la lettre
de ma chère mère, puisque j’y ai vu l’agitation où elle
étoit. Toute cette affaire auroit été une énigme pour moi,
sans les nouvelles qui sont venues de Stockholm. Je ne
sais pas trop bien encore ce qui s’est passé dans le
particulier, mais je juge, d’après la lettre du Roi, que le comte
de Fersen n’a pas osé conseiller au Roi de donner la pièce
que j’avais écrite. C’est sur cette supposition que j’ose
faire ressouvenir ma chère mère, que le dictamen ad
proto-collum que le Roi m’ordonna d’écrire, ne fût fait que dans
l’intention de la donner sans consulter personne et qu’elle
n’étoit pas composée de manière à la montrer à qui que
se soit, et par les expressions et par les choses même qu’elle
contenoit. Qu’elle rappeloit avec autant de franchise les
fautes que les Chapeaux avaient faites, que celles que les
Bonnets venoieut de faire; qu’elle ne fût composée que
pour montrer aux yeux de tous les Suédois désintéressés,
combien de fois les Etats avoient depuis 43 attenté aux
droits du Roi et renversé les lois fondamentales. La suite
de cette pièce ne devoit être autre, que de servir de
protestation formelle contre tout ce que les Etats avoient fait,
depuis 43 jusq’à ce tems. Une telle pièce, utile seulement
au Roi et à sa famille, ne pouvoit certainement pas plaire
à personne et encore moins à ceux, qui avoient été les
causes de quelques unes de ces démarches, dont le Roi se
plaignait. Et moi, qui connais d’ailleurs la timidité du
comte de Fersen, ai toujours été aussi persuadé qu’il
n’o-seroit jamais conseiller de la donner, comme je suis
persuadé, d’un autre oôté, qu’il n’auroit pu, pour son propre

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