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vos lettres, à quoi vous êtes prête de vous exposer, sans
qu’il y ait nécessité. Je ne parle point comme prince, je
parle comme un frère qui s’intéresse vivement à votre sort,
et qui craint que si tout ce que vous me dites se fait, qu’un
jour je vous reverroi, avec toute votre famille, mais non
pas comme je désire de vous revoir, heureuse et comblée
de gloire. Ma conscience m’oblige de vous parler ainsi; je
fais mille voeux, ma chère soeur, pour que les événements
prennent une tournure plus avantageuse; que ni la force,
ni la violence n’achèvent de bouleverser vous et votre
Royaume, et pour tout ce qui regarde votre prospérité;
étant, avec le plus tendre attachement et la plus parfaite
estime
Ma très chère soeur
. Votre fidèle frère
et serviteur
Fédéric.
XXXII.
Egenhändigt bref från konung Gustaf III till fältmarskalken grefve
Axel v. Fersen; dateradt Ekolsund d. 3 April 1768 1).
Monsieur le comte! A mon départ de Stockholm j’ai
oublié de vous faire (part) d’une idée qui m’est venue pour
me débarrasser des femmes de chambre de la Princesse,
qui sont nuisibles à tous égards. Il seroit inutile de vous
détailler les raisons qui m’y engagent, vous les connaissez
assez d’avance et d’ailleurs nous ne parviendrons jamais à
connaître la Princesse avant qu’elle soit, pour ainsi dire,
forcée de mettre sa confiance en d’autres que des étrangères.
J’apprends au reste de toutes parts des démarches de L.
P.* 2) qui me manifestent le pouvoir des Bonnets sur son
’) Efter originalbrefvet, bland riksrådet grefve Axel v. Eersens efterlemnade
papper.
2) îa Princesse.
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