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même en troisième lieu. Chez moi je donne la droite à la
Reine et ma fille passe avant toutes les prineesses. Mes
anciens compatriotes m’ont témoigné leur joie et leur
empressement. C’est inconcevable combien de gens du
second ordre vivent encore et ont passé les 76 ans; j’ai
retrouvé jusqu’à une vieille femme qui m’a servie à la
nourrice. Vous ne sauriez croire le plaisir que cela m’a fait,
d’être persuadée du zèle et de rattachement de mes
concitoyens.
Votre fille paroît se plaire beaucoup ici; c’est à elle à
vous faire le récit de ce qui se passe. Malgré ma
satisfaction, les nouvelles de Suède m’ont affectée infiniment.
Je n’ai pu apprendre, sans verser des larmes, le manque
d’égards qu’on a pour la mémoire du feuJtoi, en vendant
à l’encan tous ses effets. Il avoit fait ses collections pour
ériger un monument. Quand on chérit bien une personne,
tout est cher: les moindres choses qui lui ont appartenu
sont respectables à mes yeux. Enfin je rends grâces à
Dieu de n’être pas présente. Je me serois fait des affaires
pour l’empêcher.
J’écris si fort à la hâte et mon papier est humide, mais
je n’ai pas le tems de copier ma lettre. Croyez moi
toujours avec la plus parfaite estime
Monsieur le comte Sinclair
Votre très affectionnée
Berlin ce 14 Décembre Louise Ulrique.
1771.
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