- Project Runeberg -  Riksrådet och Fältmarskalken m. m. Grefve Fredrik Axel von Fersens Historiska Skrifter / Tredje delen. Större och mindre tilldragelser under konung Gustaf III:s regering. Afd. 1 /
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(1867-1872) [MARC] Author: Axel von Fersen With: Rudolf Mauritz Klinckowström
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J’en suis d’autant plus fâché, que cette levée de bouclier
m’oblige, selon mes traités, à me commettre contre ma
famille; car supposé même que le Roi réussisse dans son
projet en Suède, il va s’attirer sur le corps une guerre, qui
le dépouillera du reste de la Finlande, qui l’entamera du
côté de la Norvège et partout. Il y a longtems que j’ai
eu des avis, qu’il se trâmait quelque chose; le comte
Ostermann m’en a fait avertir; mais je n’ai pas voulu le croire,
parce que j’ai cru le Roi trop sage, pour entreprendre une
telle étourderie. Je suis bien fâché, ma chère soeur, que
je ne puisse rien faire dans tout ceci, que vous plaindre;
mais je ne prévois que des malheurs, qu’on s’attire de gaieté
de coeur, faute d’avoir réfléchi aux suites d’une telle
entreprise. Il n’y a pas d’autre parti pour vous, que de rester
en Poméranie, jusqu’à l’entière décision de cette entreprise
inconsidérée. Si l’on m’avoit consulté, je l’aurois nettement
déconseillé; mais à présent, il n’y a plus rien à faire, et
nous n’apprendrons que trop tôt, ou des malheurs actuels,
ou des malheurs qui ne tarderont pas d’arriver. Je vous
assure que je suis véritablement affligé de cet esclandre;
car voilà toutes les mesures que j’avais prises pour vous
raccommoder avec la cour de Petersbourg perdues à tout
jamais, et l’existence de votre famille, ma chère soeur,
exposée plus que jamais, à tous les caprices de la mauvaise
fortune. Je m’en lave les mains: je vous ai assez averti
de ce qui pourroit arriver. J’ai eu le malheur de n’être
point cru; à présent, on me demande des secours, dans un
tems, où je ne suis pas en état d’en donner. Je ne puis
que faire des voeux pour qu’un miracle apaise tout ceci,
et que vous ne soyez pas tous chassés de la Suède, sans
feu ni lieu, ni sans savoir où vous réfugier. C’est le coeur
pénétré de chagrin et de douleur que je vous prie de me
croire, avec toute ia considération possible
ma chère soeur

Votre fidèle frère
et serviteur
Fédéric.

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