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de Suède, car je suis curieux, comment ces premières
scènes se seront passées. Je n’appréhende, au reste, rien pour
vos enfants, c’est à dire pour leur vie. Je crois même que
cette première équipée aura réussi; mais je ne crois pas
que les suites en seront aussi heureuses que les
commencements. On sait pour sûr les remises que la France a
envoyées au roi de Suède; mais ce secours est l’unique sur
lequel il peut compter. La situation politique de l’Europe
n’est pas favorable à cette entreprise ; les grandes puissan
ces sont d’accord; comment seroit-il possible que la France
seule maintienne la Suède dans une autre situation, que
celle où l’intérêt de la Russie la doit maintenir?
Voilà, ma chère soeur, des réflexions que la nécessité
m’oblige à vous communiquer. Le seul remède à ces maux
que je prévois, c’est que si le Roi de Suède a été heureux
dans son entreprise, qu’il soit des plus modérés dans la
forme de gouvernement qu’il veut établir; c’est le conseil
de la prudence, c’est l’amitie qui m’attache à vous et à
votre famille, c’est l’intérêt de la Suède, en un mot, tout
son salut dépendra de la modération; mais j’appréhende
qu’on voudra tout ou rien, et je crains que les
représentations, que j’ai conseillé au Roi de faire, et celles que vous
pouvez faire, ma chère soeur, si vous entrez dans les
sentiments que je vous expose, ne seront que de peu d’effet.
Je ne puis témoigner ma reconnoissance des bontés
que vous avez eues, ma chère soeur, de faire poser à
Rheins-berg le souvenir d’y avoir passé; mais j’ai cru devoir
donner au poète qui a composé les vers, une marque de mon
souvenir; c’est pourquoi Nolcken a reçu un portrait en
bague.
J’écris à l’aimable nièce; je lui donne le récit des
petites nouvelles qui peuvent vous amuser, en vous suppliant
d’être convaincue, que rien n’égale la tendre amitié avec
laquelle je suis
ma chère soeur
votre très dévoué et fidèle
frère et serviteur
Henri.
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