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nièce; si j’étais Neptune, je vous accompagnerais; mes
pensées vous suivront, étant à jamais
Ma chère soeur
votre très dévoué et fidèle
frère et serviteur
Henri.
LXXVIII.
Egenhändigt bref frln prins Henrik af Preussen till hans syster,
svenska enkedrottningen Lovisa Ulrika ; dateradt
Rheinsberg den 10 Sept. 1772 l).
De Rheinsberg 10 de Septembre 1772.
Ma très chère soeur
Si je n’avois,pas des appréhensions pour l’avenir, si
mon coeur ne s’intéressoit pas à vous, ma chère soeur, au
Roi de Suède et à votre famille, j’aurois pu partager votre
joie sur le succès du Roi; mais dans des cas extrêmes où
l’on s’intéresse, il [ne] reste que la vérité à dire. Je trouve
cependant la lettre, que vous avez reçue à ce sujet, trop
crue, trop grossière, trop impolie et exagerée en tout point,
sans.même y trancher véritablement l’état de la question;
la réponse que vous avez faite est admirable, modérée,
tendre et touchante; mais, s’il m’est permis de le dire, je
[ne] trouve pas qu’on envisage les choses ,dans leur
véritable point de vue. Il s’agit de bien discuter l’intérêt de
tant de puissances, tant comme il y en a qui sont attachées
à la Suède, et qui sans doute auront été à favoriser la
révolution, pour en tirer avantage en tems et lieux, tout ainsi
il y en a d’autres, qui, par leur situation sont obligées à
’) Efter originalet bland enkedrottning Lovisa Ulrikas efterlemnade papper.
Efter en copia i Utrikes-departementet, är detta bref aftryckt i
”Correspondance inédite rélative à l’historié de Suède 1772—80, par M:r le
baron L. de Manderstrom.”
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