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m’eut sans doute inspiré ma réponse; mais depuis que j’ai
engagé ma parole royale, je lui laisse elle-même à juger
de mon embarras; elle a dû, dès longtems, le remarquer;
l’érection du régiment de Zoge en celui de Ses Gardes a
été une suite de ce qui s’étoit passé; elle est trop juste,
trop délicate sur l’honneur pour vouloir me conseiller et
encore exiger que je rompe ma parole. Si l’état de mes
finances le permettoit, je Lui donnerois des Gardes du corps
à Elle, qui la serviroient. Notre pauvreté ne nous permet
pas cette dépense; mais je suis prêt à tout faire, pour Lui
prouver mon respect et mon attachement. Je supplie donc
ma chère mère de me pardonner si je persiste à tenir un
engagement que je ne peux rompre sans fausser ma parole,
de croire que personne ni lui obéit ni ne la respecte plus
que moi et que c’est sur sa bonté et sa tendresse pour moi
que je compte, ainsi que sur le profond respect avec lequel
je suis
de ma chère Mère
le très humble et très
obéissant fils et serviteur
Gustave.
XCIII.
Egenhändigt bref frân prins Henrik af Preussen till hans syster,
svenska enkedrottningen Lovisa Ulrika; dateradt Berlin
den 25 Januari 1773 *).
De Berlin 25 de Janvier 1773.
Ma très chère soeur
Voilà le Roi parti; mais nous avons vécu et vivons
encore (car le Landgrave ne part que le 30) dans une dissi-
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