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seils, et je vous les ai donnés sincèrement, tels qu’on
pou-voit les donner dans une conjoncture aussi désagréable que
celle-ci. Quel bruit tout ceci fera dans le monde, et à
quels discours ne s’exposera-t-on pas! mais il est trop tard
d’y penser; aux choses faites, il n’y a point de remède.
Je ne pense qu’ à vous, ma chère soeur, et je vous prie de
prendre votre parti dans cette affaire, qui n’est point à
changer, et de penser qu’il vous reste encore des parents
qui vous aiment et qui en useront autrement envers vous,
que ceux qui vous doivent le jour. C’est à présent que
vous devez vous armer de fermeté et déployer la grandeur
de votre âme, pour montrer que vous savez résister avec
courage aux caprices de la fortune. Pour moi, je me trouve
pour ma part honnêtement chargé d’embarras, et je vous
rends grâces des voeux que vous daignez faire pour mon
succès.
Je suis, avec toute la tendresse imaginable et la plus
haute considération,
Ma très chère soeur
votre fidèle frère
et serviteur
Fédéric.
XII.
Dechiffrerad dépêche frân Konung Fredrik II i Preussen till
preussiske ministern i Stockholm grefve v. Nostitz; daterad
Berlin den II Juli (1778) 1).
Copie de la dépêche.
Mon éloignement est cause, que je n’ai pas pu répondre
plus tôt, à la dernière dépêche que vous m’avez adressée,
et à la lettre de la Reine, ma soeur, que vous y avez
insérée. J’ai chargé mon département des affaires étrangères,
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