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Prince, qni malhenrensement avoit pris la fièvre; la Reine
en fut fort touchée. Vers les 7 heures du soir, le Roi
repartit pour Drottningholm, et comme Schultzenheim l’avoit
assuré que la maladie n’étoit pas mortelle, il y eut
spectacle à Drottningholm. Ce jour les prières publiques pour
la Reine commencèrent.
La Duchesse partit à 8 heures du soir. Notre foible
espérance ne fut pas de longue durée; car vers le soir, la
Reine prit une foiblesse si forte, que Ton ne put pas même
la soulever pour faire son lit. Sur cette foiblesse suivit un
sommeil léthargique, qui dura toute la nuit, depuis 10
heures du soir, jusqu’à Lundi matin à 8 heures; elle ne fut
éveillée que tout au plus un quart d’heure. Les médecins
augurèrent d’abord très mal de ce sommeil, et
commencèrent à perdre toute espérance.
Le Lundi, 15 Juillet.
Ce jour la Reine empira de plus en plus; les forces la
quittèrent et la léthargie dura. Vers les 4 heures S. M.
eut une expectoration de sang et de matière. Le mal
augmenta vers les 5 heures. Le Prince envoya un exprès à
Drottningholm, sur les 5 heures et demies; l’on envoya un
second, et à 6 heures un troisième avec le bulletin ci-joint
N:o l1). Vers les 8 heures le Roi et la Duchesse
arrivèrent; la Reine se trouva alors un peu soulagée; mais
sommeillant toujours. Le Roi repartit sur les 9 heures.
Un détachement de son régiment, de 150 hommes, est
commandé pour venir ici aujourd’hui.
Mardi le 16 Juillet.
Vers les 4 heures et un quart le matin tout le monde
fut éveillé. Nous nous rendîmes tous à la garderobe. La
Reine étoit encore dans le même état que la veille. Sa
Majesté fit les prières à haute voix, priant ma femme de
prier pour elle. Vers les 5 heures, comme l’on s’y
atten-doit le moins, Elle expira, conservant jusqu’au dernier mo-
V) Deona bulletin fattas.
Fer»en. Hiti. Skrifter. V.
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