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nulée, le bâton du grand maréchal rompu et ceux qui
composent la cour remerciés. Dans tout ce que le Roi a fait
jusqu’à présent, nous ne savons que nous louer de ses
bontés et de sa générosité, et je ne doute pas, que toute
la cour en général ne soit contente.
L’on parle ici que Sa Majesté est dans l’intention, pour
ce qui regarde les dettes de la défunte de les séparer; il
se chargera, dit-on, de toutes les dettes faites sur son état
fixe; mais pour celles qu’elle a faites sur sa cassette, et
qui montent entre 20 et 24,000 R:dr, il les refusera. Ce
sera alors naturellement le prince et la Princesse qui en
répondront, comme seuls héritiers. A vous dire le vrai,
ma chère amie, je trouve que le Roi n’a pas trop tort, vu
l’ordonnance qu’il a faite. Si le prince Frédéric doit en
outre payer à sa soeur les 7,800 Rixdaler qu’elle lui a
prêtés argent comptant, il ne touchera pas beaucoup du
testament.
Adieu ma chère amie ; je vais me mettre à mon poste,
où j’auroi deux mortelles heures à rester debout, entouré
de lumières et empesté par la chaleur et l’odeur infecte du
corps mort. Mes respects à Son Excellence.
C. J. De la Gardie.
Le Roi n’est resté que très peu de minutes hier dans
la salle. S. M. est repartie pour Drottningholm. Vous ne
sauriez vous imaginer les mensonges que l’on a débités en
ville sur la défunte Reine, et que j’ai appris, depuis mon
arrivée ici. Je suis curieux de voir quand cette pauvre
femme cessera d’être le* plastron de la médisance.
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