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stave Adolphe. Le gooter pris, on se rendit au spectacle.
Un petit théâtre avoit été élevé non loin du château. On
joua Le sage étourdi, et ensuite un petit ballet des
premiers danseurs. Le divertissement étoit assez joli; il auroit
pu être mieux arrangé, mais comme c’étoit un surprise,
arrangée seulement depuis deux jours, c’étoit tout ce qu’on
pouvoit prétendre.
Quoiqu’il fai8oit un vent affreux le matin, pendant la
journée et surtout le soir, vers les 7 heures, le tems se
remit au beau, et le spectacle de voir toutes les collines et
toutes les allées remplies de monde fit un effet charmant;
mais j’ai plaint de tout mon coeur les acteurs du
divertissement et surtout les danseurs, quisqu’ il faisoit, vers la fin
du spectacle, un froid assez pénétrant. Je souhaite que
personne n’en prenne une pleurésie, mais cela est à craindre.
•
ce 2 Septembre 1784.
Vous me demandez des détails sur la brouillerie des
duos; c’est la plus sotte brouillerie qui puisse exister, mais
cela reste entre nous. Le fait est qu’une assiette de cerises
en est cause. La belle raison! ils ont tous deux egalement
tort; l’un qui est le duo Charles, pour s’être fâché qu’on lui
ôtoit l’assiette, et l’autre pour, après avoir dit quelques
mots de part et d’autre, avoir pris la fantaisie de vouloir
se battre. Cette vétille n’a pas duré longtems et ils ont
été de bons amis dès l’après-diner même; entre frères, ces
vivacités sont plus ridicules que jamais.
Drottningholm ce 18 Septembre 1784.
Hier on a dansé ici, et l’on a fait une surprise bien
singulière au Roi. Il faut que vous sachiez que dans
Pour-sognacl), il y a une scène où l’on veut lui donner un
lavement, et qu’il se promène, tout en courrant, par toutes les
coulisses avec 7 ou 8 garçons apothicaires avec des
seringues en main. Enfin, ne pouvant se sauver de leur
poursuite, il descend dans le parterre et fait un .ravage cruel
en passant par tous les bancs. C’est le costume de la
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