- Project Runeberg -  Riksrådet och Fältmarskalken m. m. Grefve Fredrik Axel von Fersens Historiska Skrifter / Sjette delen. Större och mindre tilldragelser under konung Gustaf III:s regering. Afd. 4 /
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(1867-1872) Author: Axel von Fersen With: Rudolf Mauritz Klinckowström
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un chacun il y avoit des commentaires ’qui tirent beaucoup
rire. Ils étoitent habillés dans les mêmes costumes, mais
plus ridiculement, et montés sur des chevaux de carton,
attachés sur un bâton. Le carrousel finit par une pluie et
un orage violent. Ce qui occasionna la déroute. On auroit
dû chanter les couplets, que je joins ici, mais tous étoient
si hors d’haleine, qu’ils ne purent les chanter. Armfelt, qui
avoit été le directeur, me les remit ensuite.

Ce spectacle étoit assez comique, mais un peu trop long
pour les vers; jugez-en vous même. Pour moi, je n’ose
pas dire que je trouve qu’ils n’ont ni queue ni tête, et sont
assurément les plus mauvais qui aient paru depuis
longtemps.

Nous soupâmes à des petites tables, dans la maison de
l’opéra; et le souper fini, on se rendit de nouveau au
spectacle. Il y eut une représentation de momies, qui est la
parodie d’Iphigénie en Aulide. J’avoue que j’y ai baillé un
peu, l’ayant vue une fois; on peut en avoir assez, et sans
madame Bassi, j’avoue que la pièce seroit insoutenable.
Nous avions vu une si grande qvantité de parodies ce
jour-là, que j’ai cru que c’étoit une parodie même d’avoir voulu
iêter mon jour de nom.

Au reste, le séjour est toujours de même. Le temps
empêche de faire des promenades; la croûte va jusqu’à
mi-jambe. Les appartements sont humides et
Drottningholm est, à dire la vérité, détestable. Je trouve, au reste,
un vide si considérable et suis comme une brebis égarée.
Je m’adresse au tiers et au quart pour parler et causer, et
sans Nolcken, ou quelqu’autre que je happe, pour trouver
une conversation, je ’m’ennuyerois à mourir. La princesse,
que ne reste jamais sans cela dans la société, y est toute
la journée, et si par malheur je prends la fantaisie de
retourner chez moi, pour éviter un peu l’ennui, du vide des
appartements, elle crie et me prie tant de fois de rester,
que je suis, malgré moi, obligée de rester. Tout le itionde
est placé jusqu’à ce que la lecture commence, dans le salon
du jeu; la plupart autour de la table de Loto. Je m’y
plante et tout en achevant une bourse que jadis on disoit
jeune mais qui est présentement une vieielle matronne, je

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