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XV.
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Egenhändigt bref från fru grefvinnan Hedvig Klinokowström,
till hennes broder, d. v. kaptenen vid Lifgardet grefVe Fabian
Reinhold v. Fersen; dateradt Stookholm den 23 November
1788.l)
Stockholm ce 23 Novembre 1783.
J’ai deux lettres de vous, mon cher ami: du 6 par Ta
dernière poste et du 12 que Bunge m’a remis ce matin.
Je suis charmé d’apprendre que vous vous portez bien ; c’est
une consolation dans les calamités qui vous attendent. On
peut souffrir bien des choses quand on a la santé. Tout
au reste semble vous être connu jusqu’à l’heure, depuis ce
bel imprimé dont vous avez eu part, où tonte l’armée,
excepté Meyerfelt et Platen, est qualifié de traître. Je
souhaite que ce moyen ne serve pas à irriter l’armée; il n’est
imaginé, je m’assure, qu’à cette intention; on n’est pas
content des étourderies de l’armée finoise; on veut avoir quelque
reproche à faire à la Suédoise et pour en venir à bout, le
meilleur moyen est de les irriter par ces écrits injurieux
des libelles, ,des injures, des polissons des rues payés etc.
etc. et tous ces nobles procédés qu’on emploie depuis trois
mois, pour soulever un peuple, dont le flegme me surprend.
Je crains, dis-je, que l’on ne fasse quelque démarche
précipitée chez vous. Mon cher ami, s’il est possible, prêchez
la patience; le moment de la vengeance et de la vérité
n’est pas venu; il n’est pas temps encore d’attaquer
l’imprimeur: croyez qu’on ne gagnera rien à se remuer. Il
faut que la moitié de l’armée meure de faim, de froid et
de misère, avant que l’autre puisse prouver qu’il y a eu,
manque de tout; que Dieu confonde à jamais les auteurs
de toutes les peines, de tous les ennemis et de tous les
chagrins que nous avons. S’il reste une justice divine j’es-
’) Efter originalet bland H. E. herr grefve Fabian von Fersens efterlemnade
papper.
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