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juste que ce que vous me dites sur le sujet de M:rs
Car-nal, Snoilsky, Wrangel, Meyerfelt, Posse et Pechlin, qui
seroient tous satisfaits, si le Sénat n’avoit à suivre que ses
désirs et son estime pour leurs talents et pour leur mérite.
Les gazettes sont remplies des dispositions pacifiques
de Leurs M:tés Britannique et Prussienne. Ce qu’elles en
annoncent n’est pas sans fondement. Vous n’ignorerez pas
la déclaration que Leurs M:tés ont fait faire à la Haye par
le Duc de Brunswic, tuteur, aux ministres de France, de
Vienne et de Russie, et par laquelle elles ont fait proposer
la nomination de plénipotentiaires pour acheminer un
accommodement entre les puissances belligérantes. Il semble
que le Roi de Prusse soit prêt à faire le sien avec tous ses
ennemis à notre exclusion, jusqu’au roi de Pologne, quoique
son ministre non plus que le nôtre n’ait point été invité à
la conférence avec le duc de Brunsvic; nous en avons des
indices très vraisemblables. L’omission d’une formalité
aussi essentielle retardera pour le moins l ouvrage, si elle
n’y met de plus grands obstacles. Nos alliés la relèveront
et le roi de Prusse ne doit point compter sur la paix, à
moins qu’elle ne soit générale. On peut, en attendant,
juger de ses intentions et de ses vues à notre égard. Elles
pourront avoir plus d’un objet de vengeanee. Je fais ’au
reste abstraction du plus ou du moins de sincérité qu’il
peut y avoir dans ces propositions d’accommodement. Si
le but est ¿’amuser le tapis et de gagner le tems, dont on
pourroit avoir besoin pour se refaire, il faut croire que les
alliés n’en seront pas les dupes. Je ne disconviens pas que
le moment qu’on a pris pour faire de pareilles ouvertures,
la supériorité de l’Angleterre par mer et les malheurs de
la France ne rendent à mon avis toute cette négociation
suspecte, quoique d’un autre côté aussi on doive convenir
que la nécessité de prévenir la médiation armée de
l’Espagne a pu paroître assez pressante pour devoir déterminer
les deux cours à la démarche qu’elles viennent de faire.
Je ne peux m’empêcher à cette occasion, mon cher comte,
de vous renouveler la satisfaction extrême avec laquelle
nous remarquons dans nos alliés un langage bien différent
sur notre sujet de celui des années précédentes. Ce chan.
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