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raisons, tâchant de mon côté avec douceur de leur insinuer
les miennes, pour détruire leur erreur et en même tems que
je ne pouvais me dispenser de tenir fermement la main à
l’exécution des ordres que je leur avois signifiés et invitant,
au bout de tout cela, tout le monde à me faire l’honneur
de diner avec moi. Les jours d’après, savoir le dix et le
onze, plusieurs capita présentèrent mémoires pour obtenir
interimsafsked; ils étoient au nombre de 8. Je les fis
expédier sur le champ. Hier au soir 3 officiers des Gardes
suivirent cet exemple; ils ont été servis aussi promptement
que les premiers. Plusieurs autres en revanche, pendant ce
tems, se sont laissés persuader de retirer leur mémoire,
entre autres le major baron d’Albedyhl, les capitaines Skog,
Sponge, Stjernval etc. que vous saurez une autre fois.
J’en étois là lorsque M:r de Durietz, et le major Frietzki
sont venus pour me demander leur congé sur le même pied
que les ci-dessus. J’ai tâché de les en dissuader; tout ce
que j’ai pu obtenir c’est qu’ils y penseroient jusqu’à demain.
Je verrai s’ils sont plus passionnés qu’honorables.
C’est un vrai fanatisme qui s’est emparé des chefs de
famille, dont le fond n’est autre chose que la maladie du
pays et le dégoût du métier. Je ne suis pas encore en
état de dire jusqu’à quel nombre les congé-prenants iront;
mais à vue de pays l’armée gardera du moins la moitié de
ceux qui s’étoient fait marquer pour aller à la Diète, c’est
quelque chose. Avec tout cela le service manque
d’officiers, surtout depuis le départ du Krigsbefäl, qui nous a
enlevé tous nos colonels et généraux et une grande partie
des capitaines. M:r de Carpelan est le seul officier-general
qui me reste à l’armée. Je ne suis plus en état de faire
un détachement de corps; pour y suppléer j’ai été obligé
d’ordonner que le comte de Sparre et le colonel Liljeberg
fissent dorénavant le service de généraux-majors,
moyennant quoi je n’ai plus de colonel.
Vous aurez appris, par mes rapports au Roi, les deux
dernières aventures de l’armée, savoir celles de Tackenberg
et de Prenzlow. J’espère que les Prussiens auront conçu
de nous une assez bonne idée. Par une marche feinte que
je fis, il y a quelques jours, comme si j’allais les attaquer,
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