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contremandé et que nos troupes de tous côtés s’étoient
mises à leur poursuite, se sauvèrent précipitamment,
passant pan Neuensund et Schönhausen, pour se retirer à leur
gros, qui depuis 3 jours se tient à Fürstenwerder. Tout
ce dit gros ne consiste qu’en troupes légères, savoir en 8
escadrons de hussards, deux de dragons, deux bataillons
de Hård et peut-être deux bataillons de Dohna, qui ont
toute cette campagne fait corps avec leurs troupes légères.
Le reste est parti pour Berlin, où quelques troupes de nos
alliés se sont présentées le 3 de ce mois. J’en ai parlé
dans mon rapport au Roi, ainsi que de tout ce qui s’en
suivra, si les troupes de nos alliés se retirent de cette
Capitale, et qu’elles s’en éloignent avec autant de
précipitation que les Russes devant Colberg, en nous laissant le
corps de Werner sur les bras, qui nous tient toujours en
échec près de Lockenitz, nous laissant deviner s’il attaquera
les postes sur l’Ucker; s’il la passera à Prenzlow, pour se
joindre au corps que Belling commande, ou s’il attendra le
prince de Wtirtemberg au retour de Berlin pour nous
attaquer de deux côtés en même tems. Dans cette crise, un
essaim de hussards nous rend les subsistances difficiles au
dernier point, les fourrages ne s’obtiennent que l’épée à la
main, et il ne nous reste plus que trois villages à fourrager
à notre portée. D’aller plus loin notre armée ne suffiroit
plus pour la chaîne contre la multitude de hussards qu’on
nous a lâchés; mais pour le pain nous en manquons presque
absolument, puisque nous ne disposons plus de Prenzlow
et que nous avons été obligés de brûler tous les faubourgs
de Pasewalk, lesquels, comme vous savez, ne consistoient
qu’en granges. Le colonel Ehrensvärd, qui a vu notre
situation à ces égards et qui part demain, vous apprendra mieux
que je ne saurais le dire tout ce qui manque à cette armée
pour agir convenablement, et pour en attendre autre chose
que le dépérissement le plus complet, si elle est obligée
d’attendre encore longtems les événements, dont on se
fiat-toit en nous mettant en campagne.
Le comte de Sparre fut détaché hier avec quelques
bataillons et quelques escadrons pour pousser le peu de
troupes légères dont nous pouvons disposer jusque près de
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