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On porta le Roi dans le petit salon, situé derrière sa
loge, où on lui posa le premier appareil, et de là on le
transporta au château couché sur un brancard. Lorsque
le Roi fut arrivé au talus des lions, entouré de ses gardes
du corps et de serviteurs portant des flambeaux, il se leva
à demi sur son brancard, et en jetant un regard autour de
lui sur son entourage consterné, il dit: ”Je suis comme
le Saint-Père; on me porte en procession!”
Quand les portes et issues du théâtre furent toutes
fermées et gardées, le préfet de police, M:r Lilljensparre, fit
prendre note des noms de tous ceux qui se trouvaient au
bal. Le dernier qui se présenta fut un capitaine nommé
AnckarstrGm, et il dit avec une arrogance marqué: ”J’espère
”qu’on ne me soupçonnera pas, par hasard!” —
”Pourquoi vous, plutôt qu’un autre?” répondit le
préfet de police, en congédiant les hommes. Plus tard, on
retrouva sur le parquet un pistolet et un long poignard,
dont la lame était garnie d’un crochet tranchant. On fit
donc faire les perquisitions nécessaires, et le lendemain, un
armurier reconnut le pistolet, qu’il déclara avoir eu entre
les mains pour le réparer et que le capitaine AnckarstrOm
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