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139

(1875-1880) With: Carl Silfverstolpe
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GUSTAF Ili:S OCH SOFIA MAGDALENAS GIFTEIIMALSIIISTORIA.

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intresse. Synnerligen fördelaktigt, hvad karakteren beträffar,
bedömer han- prins Karl, som icke var väl liden af drottningen.

et il est très-possible que la durété avec laquelle S. M. la Reine l’a traité
depuis sa première enfance et le traite encore, jointe à l’éloignement que le
Prince Royal a pour lui, n’a pas laissé d’y contribuer parceque le public
n’ignore pas cette circonstance. 11 faut convenir qu’il est un peu lent et
flegmatique et que ce ne sera jamais un génie supérieur, mais en revanche il est
très-appliqué à ses études et il jouit à une mémoire à ce qu’on dit étonnante
un très-grand désir de s’instruire et même d’approfondir tout ce qu’on lui
apprend. Il sait parfaitement lui-même qu’il n’a pas beaucoup d’esprit, ce qui
le rend un peu timide vis à vis de gens qu’il ne voit, pas journellement et
surtout en présence de la Reine qu’il craint beaucoup trop pour pouvoir l’aimer.
Je sais même de science certaine qu’il a dit à un homme qui est avec lui et
dans lequel il a une grande confiance, que c’était la faute de la Reine qu’il
n’avait pas cette vivacité d’esprit dont à tout occasion elle lui reprochait le
défaut, parcequ’elle l’avait toujours intimidé et opprimé et que loin de relever
son courage elle avait constamment travaillé à l’abattre; qu’actuellement il
sentait bien qu’il ne pouvait plus recouvrer ce qu’il avait perdu à cet égard,
mais qu’il tâcherait d’autaut plus à acquérir des connaissances et qu’on pouvait
très-bien faire de grandes choses sans avoir beaucoup d’esprit. Tous ceux qui
l’entourent assurent qu’il a le coeur tendre, compatissant et généreux, qu’il
ne sait pas ce que c’est que l’orgueil, en un mot qu’il est plein de bonnes et
d’excellentes qualités, mais ce qu’on croit remarquer déjà, c’est que son animosité
contre le Prince Gustave est si grande et si enracinée qu’elle ne passera jamais.

Son Frère Cadet le Prince Frédéric Adolphe, qui a présentement quatorze
ans. est d’un caractère tout à fait opposé au sien. Il est né avec tout l’esprit
imaginable et une vivacité charmante qui le rendent déjà à cette heure
très-agréable dans la conversation et la nature ne lui a rien refusé de ce qui
pourrait en faire un grand homme, mais il est encore si volage qu’il ne veut encore
s’appliquer à rien et comme il est, si j’ose m’exprimer ainsi, l’enfant gâté de
la Reine qui ne permet pas qu’on le gêne et qu’on l’oblige à étudier, il est à
croire qu’il n’aura jamais que de l’esprit et que malgré tout le génie qu’il a,
il ne fera aucun progrès dans aucune science. Sa physionomie trahit son
caractère et quand on ne s’en douterait déjà par plusieurs traits qui
ne l’annoncent que trop, on jugerait d’abord en le voyant qu’il sera un
jour emporté et bizarre, mais en même temps très-fin et très-rusé. Il y a même
quelque chose de sinistre dans les traits de son visage, et je regarde comme
un vrai bonheur pour la Suède et peutêtre pour le Nord qu’il est le troisième
des fils du Roi et par conséquent le dernier dans l’ordre de la succession.
Pour bien le caractériser, je ne dirai qu’une seule anecdote à Y. Exc. sur son
sujet; c’est qu’il n’y a environ que quatre ou cinq mois qu’un jour que le
prêtre qui lui enseigne la théologie n’avait pas voulu lui donner un bon
témoignage, il ferma la porte à double tour, empocha la clef et força le prêtre
en lui mettant la pointe de sa petite épée sur la gorge, de lui en donner un
favorable qu’il dicta lui-même mot pour mot, et c’était si bien son sérieux
que le prêtre qui se trouva seul avec lui et qui n’osa entreprendre de le
désarmer, a protesté ensuite que de sa vie il n’avait été plus embarrassé. Il me
paraît que ce seul fait qui est avéré suffit pour faire juger de ce qu’il sera
avec le temps.

Pour ce qui regarde M:me la Princesse, elle est encore dans un âge si
tendre qu’on ne peut rien prédire avec certitude sur son sujet, mais ce qu’il
y a de certain c’est que par la tournure de son esprit et par le caractère
qu’elle a actuellement, elle est déjà à l’heure qu’il est la terreur de toutes les
dames de la Cour et de toutes les personnes qui sont autour d’elle. L’amitié,
s’il m’est permis de le dire, que S. M. la Reine lui porte et qui va plus loin
que l’on ne saurait se l’imaginer, fait qu’elle n’est que rarement corrigée et

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