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O. NILSSON.
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åsigt, hurusom Scheffer gått något för långt »en indiquant, pour
ainsi dire, à la Reine que pour prix de son consentement elle
peut exiger de certaines conditions de notre Cour, de laquelle
devenir le partage de Son Altesse Royale. On ne peut pas imaginer non plus
que ce soit quelque aversion de famille: outre que les Maisons Royales de
Suède et de Danemarc sont aujourd’hui de la même origine et que réellement
elles ne sont que la même famille, la nation suédoise en général a plutôt un
préjugé favorable que contraire aux mariages de nos Princes avec les
Princesses de Danemarc; on ne voit absolument pas ce que Msgr le Prince Royal
pourrait raisonnablement alléguer pour invalider un engagement pris et arrêté
entre les deux Couronnes, agréable à toute la nation, dont la rupture
pourrait entrainer les suites les plus fâcheuses, mais dont au contraire
l’accomplissement pourrait au moment présent nous procurer des avantages réels et
considérables.
3:tio. Ce que Y. Majesté paraît Elle-même appréhender de ce mariage
pour Sa tranquillité future disparaîtra entièrement à Ses propres yeux, quand
Y. Majesté daignera examiner un moment combien il est mille fois plus
probable que la Princesse de Danemarc, arrivée ici, fera ses derniers eiforts
pour faire oublier à Y. Majesté Son éloignement pour sa personne, qu’il n’est
vraisemblable qu’elle oublie assez ses véritables intérêts pour l’augmenter en
voulant s’en ressentir, ce qui serait supposer en elle un mauvais coeur autant
qu’un esprit faux et très-maladroit. Et tout le monde convient qu’elle est
d’un excellent caractère, douce, modeste, tranquille et élevée à aimer tous ses
devoirs, parmi lesquels Elle ne peut ignorer le rang que tient l’amour filial,
qu’elle devra à Y. Majesté. D’ailleurs Y. Majesté me permettra de Lui
observer que quand même la Princesse de Danemarc serait instruite de
l’opposition que Y. Majesté a formée jusqu’à présent à son mariage, elle le sera aussi
de ce qui se passera à cet égard aujourd’hui, et elle n’ignorera pas que ce
sera à Y. Majesté qu’elle devra essentiellement la levée de tous les obstacles.
Je crois donc avoir démontré que s’il y a aujourd’hui de l’avantage à
tirer de la conclusion finale du mariage de Danemarc il n’y a du moins aucune
raison pour s’y opposer; Je dis, s’il y a de l’avantage à en tirer, et c’est
cela par conséquence qu’il s’agit à présent d’examiner plus en detail.
Le premier de ces avantages sera de déterminer la Cour de Danemarc à
faire conjointement avec celle de France les plus grands eiforts pour opérer la
fin de cette cruelle diète, qui, si elle n’est bientôt rompue, nous mettra dans
une telle dépendance de la Russie, dans un tel abandon de tous les puissances,
que la Suède n’aura pas plus de considération que la Courlande parmi les
autres états de l’Europe; quand une fois nous aurons gagné ce premier point,
la rupture de la diète, il faudra sans perte de temps commencer la seconde
opération, celle de préparer une diète mieux composée dont l’objet sera d’assurer
je ne dis pas la gloire de la Suède, mais son existence, en reformant nos lois,
par lesquelles la Russie nous gouverne aujourd’hui si despotiquement et avec
tant de facilité. Ce sera encore le Danemarc et la France qui nous aideront
dans cette opération, dont j’ai prouvé ci-dessus que le succès n’est point
contraire aux véritables intérêts du Danemarc, mais leur deviendra plus
conforme encore lorsque la conclusion du mariage du Prince Royal aura uni les
deux Cours dans les mêmes vues et les mêmes mesures.
Le dernier avantage qui résultera de la conclusion de cette affaire, c’est
que nous éviterons mille embarras qu’entrainer ait infailliblement la rupture.
On ne sait pas jusqu’où pourrait aller le ressentiment d’un Prince qui voit sa
gloire personelle intéressée dans l’oifense; je sais bien que le Danemarc n’est
pas dans une situation à faire la guerre légèrement, mais je sais aussi que
nous sommes mille fois pis encore, et notre faiblesse peut nous jeter, à peu de
frais pour ceux qui nous veulent du mal, dans l’état le plus critique et le
plus embarrassant».
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