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A. F. SKJÖLDEBRANDS DEPECHER 1809 —1810.
469
Cand ras borde skicka sin rättfärdiggörelse. Då jag gjorde honom
visite, var han i början väl höflig, men tämmeligen mörk. Jag hade
då med mig de medföljande svenske officerarne och presenterade dem.
Han sade sedan : »Monsieur, vous m’avez mis dans le plus grand
embaras, en débarquant ici.» Jag svarade : dans la saison où nous
sommes, il fallait chercher le premier port pour éviter à leurs
majestés les inconveniens et les dangers d’une longue navigation ; et
d’ailleurs il est inconcevable, Monsieur, que vous n’avez reçu aucun
avis de ce voyage. Si vous voulez bien m’accorder un entretien
particulier, je vous montrerai, sur quoi se fonde ce que j’ai eu
honneur de vous dire.
Då gingo vi in i ett serskildt rum. Jag visade honom utdraget
af depècherna. Han svarade : att han var äfven så förundrad som
jag att han ej fått några ordres, men att jag i alla fall ej borde
hafva fört de höga resande till ett ställe, där alt borde gifva dem
sorgliga påminnelser. Han tillade : il faut respecter le malheur;
un prince, quoique déposé, ne cesse pas de l’être — et sa Majesté
la Reine — enfin tout le monde ici désapprouve cette démarche» —
oEt tout le monde se trompe», svarade jag, »c’est tout le contraire
de ce qu’on s’imagine. J’aurais bien souhaité de debarquer à
Travemünde ou partout ailleurs qu’ici; mais le vent ne l’ayant pas permis,
voulez vous que j’exposasse leurs Majestés dans cette saison à croiser
dans la Baltique, à essaier des tempêtes, les ayant heureusement
échapés, enfin à être arrêtées par les glaces, s’il survenait un grand
froid. Sans doute ce n’aurait pas été respecter le malheur. Au
contraire, Monsieur, tant par ordre du Eoi de Suède, que de propre
mouvement je ferai tout au monde pour éviter ou pour diminuer
autant que possible, toutes les peines et les désagremens d’un voyage
que le sort et les circonstances obligent leurs M:s de faire dans un
saison si avancée. J’ajouterai encore, Monsieur le General, qu’avant
de prendre ce parti, je l’avais proposé à leurs M:s qui l’ont accepté
avec plaisir. D’ailleurs je savais bien qu’en tout cas, vous ne
pouviez pas refuser l’hospitalité à une princesse alliée à la maison
impériale, et qu’en conséquence le roi son époux et ses enfans
seraient aussi bien reçus; et avant d’arriver, j’avais eu l’honneur de
vous en prévenir. L’accueil que vous leur avez fait, a repondu à
mes ésperances ; et je suis bien sur que vous n’aurez pas lieu de
vous en repentir, lorsque vous recevrez les ordres de l’Empereur
sur ce sujet.» — »Oh, je n’en doute pas, puisque vous m’en assurez,
mais vous sentez bien Monsieur combien mon cas est difficile; je
n’ai reçu aucun ordre touchant les relations entre la France et la
Suède, si non que le paquebot avec la poste aura la liberté de passer,
et vous me tombez sur le corps avec le roi Gustave Adolphe ! Enfin
— l’entrée dans cette ville doit avoir été bien pénible pour leurs
Majestés, tout ce inonde rassemblé, ces gens qui ont été leurs sujets ;
ces lieux ; Elles doivent en avoir souffert cruellement.» »Point du
tout», svarade jag aldeles enligt med sanningen. »La reine qui avait
beaucoup souffert du mouvement du vaisseau, se trouvait heu-
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