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GUSTAF III, SOFIA MAGDALENA OCH CHRISTIAN VII 1788 315
ne pouvait cacher a son frere son juste resentiment contre seux qui
malgree ses representations voudrait entrainer la perte du P:ce Royale
son fils celui de La Reine elle meme et des deux Royaumes, qu’elle
ne pouvait Les regarder comme de bon citoyens et qu’elle savait pour
sertain que toutte La nation danoise qui avait tant applaudi a L’union
des deux Royaumes desaprouverait hautement seus qui allumerait le
flambeau de la discorde.
3.
Sophie Madeleine å Gustave in
(minute sans date).
Je vous envoys la Copie, que Vous m’avez demandee, et je voudrai
de tout mon Coeur que Vous en fussiez content, mais en cas, que
Vous y trouvez à redire, souvenez Vous M. Ch. E. que c’est mon
premier aprentisage, car en fait de Politique je n’ai jamais écrit une
8illabe, le Ministre de Dannem. avec qui j’ai eu une longue
conversation, m’a dit que le Dannemarc, ne sonhaite rien plus ardament
que de continuer la Paix, avec la Suede, mais que quand au secours
de trouppes pour aider la Russie elle y est forcée par des anciens
traités, en cas qu’EUe est attaquée par les trouppes suédoises, sur
quoi je lui repondis avec vivacité, qu’il y a deux maniérés d’attaquer
que les menees de la Russie il y a longtems, et le Comte Ras. en
dernier lieu n’avait rien épargné, pour fomenter les troubles et former
une factions dans le Paijs, et que cette façon d’attaquer est cent fois
plus coupable et plus dangereuse que la déclaration d’une guerre
ouverte, et que le Roi c’est vu forcée aux démarchés qu’il a faites;
Je lui dis aussi que j’ignorais pas l’insolence du Ministre de
Russie vis à vis d’un Ministre du Roi de Dann. qui s’en étant plaint
à L’Imperatrice N’obtint point d’autre satisfaction, que de voir le
Ministre recompense, enfin je lui ai tenus à peu près le meme langage
que le coutenu de la lettre, et lui ai prie d’envoijer l’expres en lui
disant, que Vous ignorez ma démarché, et lui recommendes le secret,
j’espere que la reponse soit aussi favorable que je le désiré mais par
les bruits Publics, je suis au desespoir d’avoir à craindre que Vous
n’ayez trop d’obstacles à surmonter pour parvenir au but que Vous
Vous etes proposes, mais mon Ch. E., plus les difficultés sont
grandes, et plus la gloire en sera immortelle, je fais des voeux pour
Votre bonheur et dans ces moments d’agitations, et d’inquiétudes
Vous pouvez compter que Vous avez en moi, une Fidele et attachée
amie.
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