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görtz’ bref ur fängelset i arnhem 1717
143
que le Roi accordera un moien d’y aller sûrement. Et si l’Angleterre
et la Hollande nous declaroient la guerre meme, je n’en serois pas
embarassé, car par le moien des passeports et par les flammans et
français je ferai tousjours le commerce qu’il nous faut. Nous n’avons
rien à craindre à terre dans l’état, où nous sommes, et il ne tient
qu’à nous d’eviter de nous faire du mal par mer. Je répété, qu’en
ce cas là on n’a qu’a se tenir coi, établir les billets, que j’ai
proposés pour nos marchandises, laisser les trouppes cet été
tranquillement dans les quartiers, avoir par tout de bons magazins et de
donner par tout des commissions pour les câpres. On se lassera
bientôt, et effectivement cette ligue ne pourra plus subsister long
tems. Il y en aura, qui se detacheront. Je souhaitte, que ce soit le
Czaar, si l’Angleterre] n’entre pas dans le plan de la France. Enfin
il faut nécessairement que tôt ou tard il existe une revolution
favorable dans nos affaires. Tout le monde se ressent de notre
guerre et personne ne nous peut plus rien faire et la pluspart ne
le voudroit pas, pourvu que nous nous donnions patience et tachions
de vivoter, ce que nous pouvons faire avec un peu d’ordre et si
nous établissons les billets courants, afin que les propriétaires et le
commun puissent continuer leur travail. Les premiers [sont? ou?]1
ceux, qui aquierrent2 ces billets n’y peuvent rien perdre. Plus le débit
de nos marchandises est suspendu, plus leur prix haussera, comme
nous en faisons l’experiance, et moins les deffences de negotier sur
la Suède auront d’effet. Je reviens encore au plan avec la France.
Je vous prie de bien faire comprendre, que le Roi ne doit s’engager
à traitter sur ces préliminaires, que les ennemis offriront, et que
d’ailleurs dans la négociation les pleminaires (!) sont soumis au
changemens et n’inferent pas l’obligation de faire la paix. Et si le
Roi donne cette marque de confiance à la France, il la menera
certainement loin. Le Maréchal d’Uxelle s’est fait une affaire
d’honneur de remettre le Roi sur un bon pied. Il a douté jusques
ici, si Sa Mjté prennoit confiance en lui, et le Duc d’Orléans de
meme, s’imaginant que le vieux ministère (!) contraire an gouvernement
d’à present par l’attachement qu’ont gardé pour lui nos ministres en
aient (!) entièrement éloigné l’esprit du Roi. Je les en avois desabusé
entièrement, et la marque que ç’a été tres agréable au M10 d’Uxelles
c’est que tous les autres ministres ne le peuvant voir qu’une fois
par jour, j’ai eu la permission de le voir, quand j’ai voulu. Et en
partant il m’a dit encore: »Faites seulement que le Roi de Suède me
mette en état d’agir, il verra, que nous nous y prendrons comme il
faut». Enfin si le Roi trouve à propos de me charger de cette
négociation, je lui en tirerai un bon parti. Les subsides seront tousjours
paiés exactement. L’on avoit refusé les vaisseaux de Hoguer8
formellement à Sparr. Je les aurois pourtant eus, et si le Roi les
1 Afskriften har et.
* Afakriften har aimeront.
* Baron Antoine Hogguer, bankir i Paris. Se ofvan sid. 101—102.
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