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görtz’ bref ur fängelset i arnhem 1717
145
saire d’enyoier au Roi un ambassadeur. Je lui repondis, que le Roi
ne regardait pas à ces cérémonies avec ses amis, et que toutte
personne, qui lui viendroit de la main de Mons. le Maréchal, seroit
le bien venu. Le Maréchal ne pouvoit pas cacher sa joie et me dit:
»Vous me faites un très grand plaisir de m’assurer cela. Je ne serois
pius embaras8é de trouver un sujet propre». C’etoit un de ses
mignons, qu’il avoit envie d’y envoier sans caractère, ce que je savois,.
et il devoit aller avec moi en Suède. Apparemment mon desastre
a produit ce changoment, dont Sparr a profité et le Maréchal n’a
pas voulu envoier son ami sans moi. Si le Roi vouloit m’en croire,
il repondroit aux propositions de M. le C. de la Mar[ck] que comme
j’avois entamé cette affaire avec Mr le Maréchal il me donneroit
ordres de continuer et de tacher de l’achever. Car je suis convenu
avec le dit M1 de bien de choses de bouche, dont il n’a jamais rien
dit à ses collègues ni au Regent même. J’en tirerai certainement
un bon parti et menerai si bien cette negotiation selon les vues de
Sa Mjté, que rien n’y manquera, et outre notre argent nous aurons
encore bien d’autres choses. Je ne crois pas, que Sa Mjté ait encore
eu lieu d’accuser ma foiblesse, et après tout il faut la ratification,
et jusques ici je n’ai pas été desavoué encore dans des choses memes,
où j’ignorois les sentimens du maitre.
Vous voiez par ce, qui est sur les autres feuilles, que je suis
tousjours porté pour la bonne intelligence avec la Republique. Et
que, si l’Angleterre deffend le commerce, je me ferois fort de l’obtenir
libre à ces gens-ci. Vous le leur pouvez dire de vous même et<
insinuez, que vous saviez, que j’ai voulu traitter avec eux là-dessus
pour les dispenser d’envoier un esquadron. Vous pouvez encore
déclarer, que je repondrai de tous leurs vaisseaux contre nos
armateurs, et publiez tout cela à Amsterdam, libertate restituta
s’entende. Je vous conseillerai qu’après avoir tenté tout de vous tenir
à Amsterdam, où vous apprendrez aussitôt que qui se soit ce qui
arrivera en Suède, et où vous trouverez aisement moien d’esquiver.
Laissez à la Haie les choses entre les mains de [Dalwigk?].
8.1
Ànk. d. 16 April 1717.
Mr Preins.
8. Je vous prie Mons. de mander encore à Ponyat[owski] et
aux deux autres amis, que je suppliois Sa Mjté d’avoir la confiance
en moi de me laisser manier la negotiation avec la France parceque
[je] suis persuadé, que personne en tirera ce que j’en tirerai. Je
1 Af brefvet, i folio, vikt i 16 delar, insände Preis afskrift i bref till
v. Müllern d. 9/so April 1717.
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