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görtz’ bref ur fängelset i arnhem 1717 163
bout[eille] de bourg[ogne]. Mais il faut qu’elle contienne pour trois
dose.–-Mais si la dose de trois fut trop forte pour une bout[eille]
et qu’elle put donner mauvais gout, il y faudroit mettre moins et
préparer encore une bouteille de liqueur.–-— Après tout cela il ne
resteroit de difficulté que pour insinuer la medecine aux sentinelles, à
quoi je ne pourrois absolument rien contribuer. Il faut que cela se
fasse par quelqu’un dehors. — –-Mais il restera après cela une autre
difficulté. Qui m’ouvrira la porte de ma chambre et (sic!) ce qui me
servira de signal que tout est bien disposé dehors. Il faut que cela soit
la servante.–-Et il faut que cela se fasse precisemment zwischen
halb und drey vierthel auf vier.–-Voilà Monsieur mon plan pour
pis aller, par où il faut passer, arrive ce qu’il voudra. Car au bout de
compte, si par ce moien je ne reussis-pas, cette affaire ne finira que
par la negotiation, et l’on ne me fera pas plus de mal qu’on m’en
fait déjà. Et vous n’auriez qu’à partir le lendemain à porte ouvrante
en cas que le coup manquat, et je ferai en sorte qu’il n’y auroit
aucun soubçon ni sur Ekm[ann], ni sur le cuisinier. Mais parlez à
Beqv. et n’épargnez ni argent, ni persvasions. — — — J’attands
là dessus votre reponse au plus tard par la serv[ante].–-Je
viens à cette heure à votre discours avec Menten.1 Je ne crois
pas que Preuss ait donné un mémoire, par lequel il offre au nom
du Roi un libre commerce à condition de ma relaxation. Car je
n’ai pas appris qu’il ait eu ces ordres là du Roi, et de le faire
sans ordres, ce seroit tout gâter auprès du Roi et un pas très hardi.
Je ne vois pas non plus quel engagement je puisse prendre. Il ne
me conviendroit pas de m’engager à la Republique par rapport à
ma conduite dans l’avenir. Ce seroit indigne d’un serviteur d’un
autre maitre, jaloux de son honneur, et de la confiance de son
maitre. D’ailleurs on a une plus grande sûreté que non pas
l’engagement que je pourrois prendre, si la Republique veut vivre en bonne
intelligence avec nous. C’est notre interets et mon zèle et amour
pour mon maître, à qui je sacrifie tout. Cet interets demande, que
plus le Roi d’Angleterre s’est animé contre nous, plus nous tachions
de nous mettre bien avec la Republique et faciliter leur commerce
pour animer les Anglois par la jalousie contre le Roi. C’est là
mon principe. J’etois sur le point d’y donner la dernière main,
lorsque ceci est arrivé. Et comme le Roi préféré le point d’honneur
à l’interet8, il est sur qu’il ne fera rien à l’égard des hollandois
qu’il n’a eu satisfaction sur le premier, laquelle sera toujours plus
difficile d’ajuster pandant que je serois arrêté qu’après m’avoir
relâché. La crainte d’une guerre avec l’Angleterre est une pure
chimère. * Cette nation ne voulant pas seulement prendre part à la
guerre du Nord, voudrait elle entrer dans une guerre avec la
Hollande? Cela est ridicule. Et le Roi d’Angleterre a bien plus
besoin de la Republ[ique] que celle-ci de lui. Et c’est par cette
raison que le Roi d’Angleterre n’oseroit leur deffendre le commerce
1 Borgmästare i Utrecht.
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