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görtz’ bref ur fängelset i arnhem 1717
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son succès, ma déclaration appaise les esprits et doit empêcher qu’on
ne passe outre. Quant à la négociation même je voudrois tousjours
laisser subsister la loix, c’est à dire le Câpre Regl. Il y va de
l’en-têret et de l’honneur du Roi, mais je donnerai comme des graces
et des faveurs ce que j’accorderai aux Hollandois, à deux conditions
l:mo qu’il[s] se conduise[nt] en bons amis doresnavant, 2:do que nos
ennemis ne trouble[nt] pas de leur coté la navigation des Hollandois
sur la Suède, autrement cette faveur tourneroit uniquement à l’avantage
de l’ennemi et il n’y auroit rien pour nous. D’ailleurs si le Roi
change la loix, c’est pour tout le monde, mais les graces ne
s’accordent qu’à ceux qui s’en rendront dignes. — L’on ne feroit pas
mal de declarer qu’on accorderait la même faveur aux anglois, dès
qu’ils cesseroient de se trouver tous les ans du coté de nos
ennemis. Cela fourniroit encore un grand argument à nos amis en
Angleterre], Si les Hollandois faisoient trop les impertinens dans leur
demande, il ne faudrait pas pour cela rompre la négociation, mais
tacher de gagner du tems. Mais si l’on pouvoit se mettre bien avec la
Republ[ique], ce seroit faire un grand coup, car le Roi d’Angl[eterre]
ne pourroit plus soutenir l’affaire et la France seroit bien plus hardie.
Quant à la satisfaction du Roi sur mon sujet je ne vois pas qu’elle
puisse etre autre selon l’ordre que d’envoier un ministre au Roi
pour faire leurs excuses et qu’il me fasse faire à la relaxation un
compliment obligeant. Enfin le gouvernement n’oserait reluser de
donner contentement là dessus, si le Roi fait la grace à la
Republique de lui en donner dans le commerce ce que notre propre
intérêt exige autant que dont nous avons plus besoin, que les
Hollandois meme. Mais je voudrois que le Roi l’accordat en maitre, pour
la gloire de Sa Mjté.
Pour ce qui est de notre oeconomie je me suis déjà etendu
assez là dessus, mais ce qui m’inquiette le plus c’est la crainte d’un
manquement de grain et de sel. J’en ai parlé l’année passée là
dessus au Roi en Suède et avois proposé quelsques précautions. Si
les intentions de Sa Mjté avoient été secondées, il y auroit été pourvû
dans le tems que les choses ne pressoient pas tant. Si cela alloit
en augmentant, il faudrait que Preuss tachât d’engager quelques
marchands, qui sous prétexte d’aller à Danzik avec du sel iraient sur
les côtes de Suède et se laisseraient prendre par nos armateurs,
aiant le passeport et de lettres de Preuss en poche, que le maitre
produirait arrivant dans le port, ainsi qu’on feroit semblant de
garder la marchandise par prise quoique le marchand en reçut1 le
paiement, a fin qu’il ne soit pas inquiété au retour par le Sönd
pour les marchandises de Suède qu’il rapporterait. L’on peut faire
de meme pour les vaisseaux qui doivent aller à Danzic chercher
des grains. Toutte la précaution qu’il y a à prendre c’est que les
marchands s’engagent de livrer les marchandises. Il n’y a pas de
tems à perdre et il ne faut pas que Preuss se fasse des scrupules
1 Enligt Creutz’ afskrift; orden äro i originalet oläsliga.
Hilt. Tidskrift 1898.
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