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STRÖDDA MEDDELANDEN OCH AKTSTYCKEN.
que d’avoir le prétendant pour allié, et que d’ailleurs son
établissement en Angleterre mettroit toujours la religion
protestante en danger, considération qui seule dans cette
affaire feroit toujours un obstacle insurmontable dans
l’esprit et dans le coeur du Roi de Suède, quand même il
seroit assuré d’obtenir tous les avantages qu’on lui pourroit
faire espérer. Mon homme me demandât après s’il n’y avoit’
pas. moien de rétablir l’ancienne amitié entre nos maitres.
C’étoit là où je l’attendais, mais je me trouvois bien trompé
comme on verra. Je lui dis que l’altération arrivée ne
venoit pas de notre côté, et que pendant que le Roi
d’Angleterre s’obstine de vouloir garder ce qui nous appartient,
cette amitié ne pourra jamais être rétablie. Il me fit
là-dessus vivement la question si le Roi de Suède ne
consentira jamais que le Roi d’Angleterre garde le Duché de
Bremen, quelque avantage que celui-ci pût offrir ailleurs à
Sa Mjté. Je lui avouois rondement que j’étois bien
persuadé que cela n’arriveroit jamais mais je le priois en même
temps de me répondre aussi franchement à une question que
j’avois à lui faire, qui étoit comment les Anglois c’est à
dire les bons patriotes regardoient cette aquisition. Il me
dit: je le ferai, et me parlat à peu près en ces termes: J’ai
l’honneur de servir le Roi d’Angleterre, j’aime ce prince et
toute sa maison d’affection tant pour ses mérites que pour
le bien de ma nation à laquelle la maison d’Hannovre
convient plus qu’aucune autre dans le monde. Mais dans mon
coeur je ne saurois approuver la guerre qu’il a commencée
avec le Roi de Suède ni l’aquisition du Duché de Bremen.
L’une, parcequ’elle ternit la réputation qu’a eue jusque ici ce
prince dans le monde par rapport à sa justice, à la bonne
foi et à la droiture. Tout le monde le regardoit comme un
homme incapable de concevoir un désir injuste, quelque
tentation qu’on lui puisse donner. Présentement on le voit
demas-quéi on le trouve fait comme beaucoup d’autres et que si son
avidité n’a pas éclaté plutôt c’est que la prudence l’a
retenu, ne se trouvant pas en état de la soutenir. L’autre,
c’est à dire l’aquisition de Bremen, je ne la saurois
approuver parceque je suis bon Anglois qui doit la regarder comme
un coupe-gorge pour sa liberté, et il n’y a que des sots ou
ceux qui préfèrent leur intérêt particulier à celui de la
nation, qui se paient des avantages qu’on nous montre là-
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