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gouvernement à prendre l’initiative d’une
réglementation uniforme. Il envoya donc en 1839 des
circulaires aux douze assemblées épiscopales[1],
invitant chacune d’elles à se livrer à une
enquête sur les moyens d’organiser des écoles
populaires; chacune de ces assemblées se composait
de l’évêque et de cinq professeurs de gymnase de
la circonscription. Leur réponse ne se fit pas
attendre; et ce qu’il y a de singulièrement
remarquable, si l’on se reporte vers l’époque où l’enquête
eut lieu, c’est que toutes furent contraires à
l’établissement de l’instruction populaire. Deux des
réponses faites au gouvernement ont été livrées à
l’impression; sept autres furent signées par les
évêques et les membres de l’assemblée; mais les
cinq autres le furent seulement par les membres
du conseil, soit à cause de l’abstention des
évêques, soit par suite de la vacance de leurs
siéges. Toutes étaient opposées à l’établissement
d’un système d’enseignement populaire.
Des objections diverses furent mises en avant:
quelques-uns prétendirent qu’il s’agissait d’une
question essentiellement locale et dont l’État n’avait
pas à s’occuper; d’autres que, lors même que
l’on créerait des écoles, le peuple était trop pauvre
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