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mettoit pas d’achever ces lignes sans qu’elles fus-
sent effacées de mes larmes.
Je suis sur que le choix’ que yous avez
fait, Monsieur Ile Comte, des lettres dont Gu-
stave JIE m’honora, est aussi parfait que les cir-
constances peuvent le permettre. Les plus in-
teressantes, celles qui prouvent le mieux les sen-
sations de son ame, ne s’y trouveront pas, Car
elles rappelleroient trop ses malheurs et leurs
motifs, et le principe ainsi que le besoin du
sidele sont de flatter le crime, en attendant que
instant arrive, oM il cessera de commander toute
la récompense, qu’on accorda jadis aux plus
grandes yertus.
Mes mémoires ainsi que les lettres du feu
Roi, telles qwelles ont été, paroitront un jour.
Tout est confié A des mains sures et indépen-
dantes. IL’année de ma mort les verra paroitre;
ainsi je conseille å mes ennemis de ne pas dé-
sirer trop ardemment ma fin.
Je ne puis achever la parti de mes mét-
moires qui régarde les années 4788, 89 et 90,
car le cher Reuterholm fit enlever d Linnäs tous
les papiers qui auroient pu me servir då cet
effet; et comme la justice n’a pas les yeux ban-
dés, et qwen revanche elle est en pleine jouis-
sance de tous ses sens, jai beau rédémander ce
qui m’appartient: ses orcilles immenses m’enten-
dent sans qu’un résultat favorable s’en suive.
Jignore Je moment od il me sera permis
de voir pour un instant quel est Petat de. mes
affaires particuligres en Sutde. Tant quwon peut
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