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s
1703
32s
Datum: Jacobovitz le 1 martz 1703.
Quant à mon frère Dieu le bénise avec son testament, le
tout qu’il me fait, en disant que moij je suis cause à sa
mauvaise destiné, et de ce que le Roij ne louij a point
donné le caractaire de général major est extrêmemant
affecté, et louij a peut-être valu quelques milles écus de
plus auprèz de ma mère, qu’il les aye je m en mocque
comme de louij même. Sa fortune et faite en Suède car il
pase dans l’esprit du Roij pour un poltron et sans coeur
et bien des autres louij donne ce même caractair, puisqu il
est tellement décrié il n’est pas à moij; maix à sa fin je
ay le honeure de redresser sa réputation. Je prandraij bien
guarde à ma correspondence avec son Excell: le grand
mêstre, je vous prie de l’assurer de mes summissions. —
Aschettez au nom de Dieu la terre Biby si elle vous
aggret. Le tour que Duglas et Spar vous font en cette
rencontre, je m’en souviendraij, ils auront peut être un jour
besoin de moij, alors il me payeront cela au quadrouple
car ausij obligent que je suis ausij bien saij je désobliger
le monde. Je voudrais de tout mon coeur assister à l’avenir
Monsieur votre frère, maix s’est boire la mer que de vou-
loir antretenir sa bource, et j’aye un grand ménage de 60
personnes par jour qui demande une belle dépence. — —
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