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glace continentale, par leurs formes alpestres, leurs pics aigus et leurs
flancs désagrégés. Par contre, les montagnes situées tout près de la
glace continentale, dans les parties d’où elle s’était retirée, sont
basses, arrondies, lisses et non désagrégées. C’esl ainsi que les
montagnes d’ Angmagsalik ei celles de la partie extérieure de Sermilik
sont hautes et escarpées, tandis que dans la partie intérieure de
Sermilik et sur la terre ferme autour d’Ikersuak, le pays est assez
bas et plal. On observe presque partout les stries produites par les
glaciers, et elles suivent en général la direction des fjords et des
vallées, de même qu’on trouve souvent des moraines latérales et
quelquefois des moraines de fond, tandis que les moraines terminales
sont plus rares, presque tous les glaciers débouchant dans la mer.
En hiver il se forme, entre les hautes et les basses eaux, des
bordures de glace qui quelquefois peuvent avoir plusieurs mètres de
largeur. Quand le dégel commence au printemps et que surviennent
«
les grandes marées, ces bordures se détachent en entraînant avec
elles, des flancs des rochers, les pierres qui se sont détachées dans
le courant de l’hiver. Quant à d’anciennes lignes plus élevées
indiquant le niveau atteint par la mer, on n’en a pas observé en
Gronland oriental.
La partie sud de la côte orientale, å’Umanak au cap Farvel
et de là jusqu’à 60° 45’ sur la côte occidentale, est décrite à la fin de
ce chapitre par M. P. Eberlin, qui, après avoir à plusieurs reprises
visité toute celte côte, a indiqué sur la carte qui accompagne ce
volume (Pl. XVI) la nature des principales roches qu’il a observées.
v
a) Les roches et les minéraux qu’on y rencontre. Les roches
qui occupent la plus grande partie de l’étendue dont il s’agit sont le
granil et le gneiss. Elles se répartissent de façon que le pays est
traversé par une zone de gneiss, au nord et au sud de laquelle il
y a du granil d’une espèce différente.
Dans la partie granitique du nord, la roche est un granit
ordinairement gris, gneissique et à grains fins, qui renferme souvent
de la hornblende, quelquefois de la lilanite, et en un endroit (sur le
promontoire au sud de Fuisortok) de l’aventurine feldspalhique. Dans
quelques points la hornblende est si prédominante que la roche
devient du granil syénilique.
Entre la partie granitique du nord et la zone du gneiss, la
transition est très graduelle. Dans la zone du gneiss, la roche est
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