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.393
surface élail entièrement cachée par une épaisse couche des mêmes
matériaux, qui provenaient évidemment de la côte, d’où ils étaient
tombés sur la glace du fjord.
On trouve souvent des pierres, quelquefois très grosses, qui
reposent librement sur des icebergs soit plats, soit de formes plus
élancées, ou qui sont emprisonnées dans leurs flancs. Quelques
missionnaires allemands racontent, par exemple, qu’ils virent en
1846, près de Frederiksdal, un iceberg d’un des flancs duquel sortait
une .<10 bis 12 Fusz langer und etwa 6 Fusz dicker Stein».
Les Gronlandais apportèrent à M. Eberlin plusieurs pierres
ramassées sur la banquise et provenant partie de la côte orientale,
partie de la région de Nanortalik, sur la côte occidentale. La plupart
avaient élé prises sur la glace des fjords et de la mer, et un petit
nombre seulement sur celle des glaciers, ce qui est dû à la
circonstance que les Grønlandais ne vont pas en général sur cette espèce
de glace.
Ces pierres peuvent se diviser en deux espèces :
1. Granits, gneiss, etc. dont la nature n’indique en rien
l’origine.
2. Basalles amygdaloïdes, qui, nous le savons, ne se trouvenl
pas dans des roches sur la côte orientale, au sud de 66° Lat. N.
De la première espèce, M. Eberlin a reçu des échantillons
provenant
de 27 fragments de glace des glaciers (quelques-unes de ces pierres
élaienl striées) ei de 36 glaçons (sur 3 de ces pierres il y avait
des traces de balanes et de bryozoaires).
De la seconde espèce, il a reçu des échantillons provenant
de 3 fragments de glace des glaciers et de 2 glaçons.
Il n’est pas rare que, dans la partie de Grønland dont il s’agit
ici, on trouve çà et là sur le rivage des amygdaloïdes ayant le
même aspecl que celles qui ont été ramassées sur la banquise. Ces
amygdaloïdes, que l’on sache, ne se rencontrent pas, dans le
Grønland méridional, dans des roches, et elles proviennent bien
certainement de la banquise1). 11 en est sans doute de même de diverses
x) 1. M. R. Brown dit, il est vrai (Quarterly Journ. of the geological
society of London, XXVI, p. 689), que la bordure de glace détachée des
rochers entraîne avec elle des pierres de Disko à la côte du Grønland
méridional, mais cette assertion, qui est en opposition avec tout ce
qu’on sait de la marche de la glace le long de la côte occidentale du
Grønland, est certainement dénuée de fondement.
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