- Project Runeberg -  Profandramat i Frankrike /
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(1897) [MARC] Author: Johan Mortensen - Tema: France
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Full resolution (JPEG) - On this page / på denna sida - III. Profandramat från 1550 till omkring 1600 - III. Dramer af sedeskildrande karakter - 3) Lucelle

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— ”M’amie c’est le baron de Saint-Amour, que vous connaissez: il est
venu ces jours passés céans lui même pour vous demander en mariage,
ce que je crois que vous trouverez bon; car c’est le meilleur parti de la
ville pour ses facultés et bonnes alliances.

— C’est à vous de commander et à moi d’obéir, Monsieur; mais je
serai fort aise de demeurer encore avec vous, pour vous soigner et traiter
mieux que je n’ai fait le passé; car, plus nous irons en avant, plus aurez
affaire de moi.

— Mais, ma fille, quand vous serez mariée, vous ne laisserez à me
secourir comme vous avez accoutumé.

— Je crois, Monsieur, que je ne suis plus excellente que les autres,
qui, aussitôt, qu’ elles sont mariées, l’amour d’un mari et de leurs enfants
leur fait oublier communément la piété qu’elles doivent à leur père et à
leur mère (chose qui n’aura jamais lieu en mon coeur, pour la révérence
et service que je vous dois); ce que je vous supplie très humblement de
prendre pour excuse, s’il vous plaît."

Hon ilar i stället till en spellektion för Ascagne, och
nu följer förklaringen mellan dem båda, den bästa scenen
i stycket:

— "Bon jour, Ascagne : vous êtes tant empêché à gouverner ou vos
pensers ou vous maitresses que l’on ne peut vous voir.

— Pardonnez-moi, Mademoiselle, je n’ai aucun martel en tête, et
crois que ma maîtresse n’est encore née.

— (Lucelle à part) Hélas! dois-je maintenant découvrir le secret de
mes affections à un étranger, roturier et inconnu? . . . Oui, c’est force
(à Ascagne). Et est-il possible, Ascagne, que vous qui êtes en la fleur
de votre jeunesse, des plus beaux, courtois et adroits de cette ville, n’ayez
pour maîtresse aucune de tant de belles dames et demoiselles qui y sont?
Vous pouvez voir qu’il n’y a gentilhomme qui ne fasse quelque alliance
avec elles.

— Si je pensais, mademoiselle, être assez digne qu’ aucune do
ces dames s’abaissât tant que de loger en moi sa pensée, peut-être
prendrai-je l’hardiesse de leur offrir mon service. Et. d’autre part, qui m’en
recule duvantage, c’est la crainte que j’aurais que les affaires de Monsieur
votre père ne demeurassent en arrière; car ce me semble, qui veut bien
faire la cour amoureuse, il ne faut avoir autre pensement. Et, le plus
souvent, on est si mal récompensé, qu’il vaudrait mieux ne s’y mettre si
avant.

— Les récompenses se donnent suivant les mérites. Je crois qu’
une demoiselle serait mal courtoise si elle n’acceptait votro amitié, et
de ma part, j’en connais déjà une à qui vous donnez martel en tête.

— Pardonnez-moi, s’il vous plaît; je suis trop leur serviteur pour
les passionner; mais je ne la connais pas.

— Holas! vous la voyez. C’est moi. C’est moi qu’un cruel destin n’a
jamais voulu faire aimer en autre lieu qu’au vôtre, et de telle façon que

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