Full resolution (TIFF) - On this page / på denna sida - Bref exposé sur l'évolution de la peinture suédoise
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nouvelles de tons et de lignes. Même si, dans les premières
années qui suivirent 1909, la peinture suédoise ne fut pas
absolument indépendante, elle nous séduit encore aujourd’hui
par l’enchantement de sa joie créatrice et juvénile. C’est à
cette génération qu’appartiennent Leander Engström (mort en
1927), Isaac Grünewald, Birger Simonsson (mort en 1938),
Einar Jolin, et John Sten (mort en 1922) et qui s’était orienté
vers le cubisme.
Il est bien entendu que de profondes divergences de
conception existent entre les «modernistes» suédois. L’école dite de
Gothembourg, par exemple, dont le représentant le plus
remarquable fut Sandels (mort en 1919) a adopté, quoique suivant
l’orientation nouvelle, une disposition plutôt romantique.
La plupart de ces artistes et ceux de leurs contemporains qui
travaillèrent en France ont évolué, en principe, selon les
directives tracées en 1909. Ils sont restés fidèles à l’idéal de cette
date, même si avec les années, celui-ci s’est quelque peu
modifié. En tout cas, ils n’ont subi en aucune manière un
changement radical semblable à celui qui bouleversa leurs aînés,
fondateurs de «l’Association des artistes».
Seule, une génération assez récente s’est dégagée de l’idéal
«expressionniste». De jeunes artistes, qui, durant la guerre de
1914—18 furent privés de tout contact avec l’art étranger,
réalisèrent, durant cette période, de naïves interprétations de la
nature suédoise, pénétrées d’un fort sentiment romantique,
ainsi que des compositions lyriques inspirées par les oeuvres
d’Ernst Josephson, exécutées durant sa période de maladie
mentale. C’est un «naïvisme» suédois qui éclot, gauche dans
son expression mais fort par les sentiments qu’il exprime. Il
oppose un contraste frappant à l’art exubérant de
l’expressionnisme; même son coloris, lourd et triste, diffère essentiellement
de la brillante gamme de couleur en usage chez les disciples de
Matisse.
Quand les membres de ce groupe d’artistes dont le noyau
était l’école dite de « Smedsudden» purent, après la guerre
mondiale 1914—18, se rendre à l’étranger, ils subirent
particulièrement l’influence du nouvel art primitif. La décade 1930
—40 s’écoule sous le double signe du romantisme et du primi-
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