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»A Finspong le li de Décembre
Accoutumé dés ma plus tendre Enfançe a Vos bontés pour
moi, Vôtre Excelençe, elle Voudra bien reçevoir avec cette même
bontés de mes griffenages; et par la connaisance que j’ai de
Votre façon de pensser; sachant que le plaisir d’obliger Vos
Amis, sonts des Vertûs trop adhérentes a Vôtre caractère; nous
ne craignons pas, mon mary et moi, a nous adresser a Votre
Excelençe pour lui demander Sa protection, et quil daigne
Sinteresser pour que mon mary puisse être nommé a la plaçe
de Mr de Carisien a Berlin, nous le dessirent avec le plus
grand empressement du monde, et cette plaçe nous serais très
agréable, et très favorables en toute maniéré, et par la celui
dont jai ettés accueillie à Berlin; j’ose ésperer qu’ aucun
ministre et sa femme, i pourrait être _ sur un pieds plus
agréable, et je vien même d’apprendre que toute la Cour, et la
So-cietées de Berlin, souhaite dy voir mon mary nommé — avec
ce que mon mary peut ajoutter lui même de son Revenues
aux apoinlemens de ministre, il serais très en même, dy tenir
une maison qui pouvais faire honneur a la Suède. Quànd a
mon digne Epoux, Vous le connaissais Votre Exçelençe, et il
napartien pas a moi de faire ces Eloges. C’est un homme
sur le qUel le Roi pour a compter sur la probité, et quànd a
Son sçavoir pour occupper une place pareille, nous ne
désespérons point qu’avec de laplication, il aura asses de chénie, pour
se tirer d’affaire.
Daignés donc apuyer Notre demende Votre Excelence, et
Nous honorer de Votre protection, et nous sommes sure du
succès, et croyés que Vous renderai le plus essentielle service
à deux Amis, que Vous daignés honorer de Votre Amitié.
Mon Mary ayant apris, que jécris a Votre Excelence, ma
chargés de lui pressenter ces hommages, et il ne Veut point
écrire lui meme aujourd hui, pour ne point importuner Son
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