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fait pour oser, pour devoir même braver sans effroi tout cri,
toute impulsion données hors du vrai cercle où je dois
m’envisager. A l’égard de l’accusé dont il s’agissoit, son
personnel ne me touchât en aucune manière; quel qu’en devienne le
sort, il sera toujours incapable de m’affecter. Dans la
sentence que cet homme subira finalement je ne me croirai point
permis de blâmer, ni de taxer les avis de ses juges,
contraires au mien, n’ayant nul droit d’en prononcer. Mais
réciproquement aussi je croyais pouvoir me flatter à bon titre, que
la même équité m’étoit due de leur part. Et pour ce qui
était de mon beau-père"), puisque Sa Majesté le nommoit,
j’osois déclarer ici qu’il se croyoit permis, comme tout
homme, d’avoir un sentiment à lui sur un sujet, qu’il savait être
maintenant en discussion et devant le tribunal du Roi. Je
pouvois avouer de plus hautement qu’il ne déguisoit pas son
contentement particulier sur l’état où il avait appris, par
d’autres, non par moi, que se trouvait à l’heure qu’il est et
jusqu’ici l’affaire en litige; mais je pouvais également et du
front le plus sérein souhaiter les malédictions du ciel tomber
sur ma tête, si mon beau-père savoit un mot, ni de ce que je
dirai dans cette affaire, ni le jour que j’allois au Sénat pour
donner ma voix, ni celui que j’y retournai pour la ratifier.
Delà Vous conclurez, Sire, ajoutai-je, de l’influence que j’ai
pu laisser prendre sur moi par mon beau-père dans cette
occasion, et que devant la face du Seigneur au jour du
dernier jugement il Voms plaise de me citer sur la déposition de
la vérité que je fais en cet instant dans Vos mains, je serai
content! Votre Majesté m’accusera donc, s’il Lui plaît, de
stupidité d’esprit dans la décision que j’ai prononcée pour ma
voix; mais quand elle sera plus calme, j’ose cire sûr, qu’au
moins Votre équité, Sire, et Votre justice Vous empêcheront de
’) General Fabian Casimir WreHe.
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