- Project Runeberg -  Samlaren / Sjätte årgången. 1885 /
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(1880-1935)
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Full resolution (TIFF) - On this page / på denna sida - Bref från Leopold till J. Axelsson Lindblom. I. Af E. Lewenhaupt

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Bref från Leopold till J. Axelsson Lindblom. 1Ö1

Cest peutétre une entreprise bien témeraire, que de vouloir
établir. devant Vous, Monsieur, des sentimens que j’ai pu coneevoir
sur ee grand point: Moi qui né avec des talens si faibles, n’a ni
le don de bien imaginer, ni la force de m’élever par un
raisonne-ment vigoureux aux eercles des verités, dont si peu des personnes
peuvent voir la chaine, que par ses dernieres jointures. Aussi je
ne le ferois pas si ce n’étoit a fin de m’éclaireir chez Vous, sur un
art que j’adore et dont je ne me voit que trop incapable.
J’assu-jettir mes reflections à votre jugement. Souvenez Vous toujours
Monsieur, qu’avec mes Maitres, je ne cherehe qu’à m’instruir.

La definition du sublime que donne Msr. de la Möttel) me
parait assés juste, et c’est une ehose étrange que Rollin s’est donne
tant de peine à le combattre. Le Sublime, dit-il, est une pensée
nouvelle et hardie, bien exprimée. Rien n’est plus convenable à
la nature du sublime et rien ne parait si déplacée que d’accorder
le nom a des simples et communes beautés, coinme a une belle
expression, à une pensée légere. à une peinture na’ive &c. Msr.
Rollin 2) Ta fait, et tout grand homme qu’il est, j’ose dire qu’il a
tort. Ce quJil y a de défeetueux dans cette definition, ce n’est
pas, que le sublime ne soit pas toujours quelque pensée nouvelle,
hardie et bien exprimée, comme prétende Msr. Rollin; mais qu’une
pensée nouvelle, hardie et bien exprimée n’est pas toujours une
sublimité. On ne trouve pas ici definitum, adœqvatum suœ
deflni-tioni ce qui est son defaut veritable.

J’ai cru observer, en attendant chez les poetes, aux pensées
qu’on apelle sublimes, qu’elles ont une proprieté qui les distingue
nettement de tous les autres. Cest qu’il y a la dedans un grand
fond de raisonnement. Voilà pourquoi ön les voit si rarement
méme chés les genies les plus brillants. Cest, comme je l’ai deja

1) Fr. de la Mothe Le Vayer t 1589 † 1672, af hvilkens »Oeuvres» en ny
uppl. utkommit 1756—59.

2) Charles Bollin f. 1661 † 1741 den berömde historikern, af hvilkens
arbete »Traité des étudefe ou la Maniére #d’enseigner et d’etudier les belles-lettres
pas rapport à 1’esprit et au coeur» en ny uppl. utkommit 1777.

Samlaren VI, 2. $*

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