- Project Runeberg -  Samlaren / Sjätte årgången. 1885 /
102

(1880-1935)
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Full resolution (TIFF) - On this page / på denna sida - Bref från Leopold till J. Axelsson Lindblom. I. Af E. Lewenhaupt

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102 Bref från Leopold till J. Axelsson Lindblom.

rémarqué, une chose tres difficile à trouver, qu’un raissonnement
fort joint à une belle imagination: ces deux qualifés ne se
trou-vent presque jamais ensemble; mais quand elles se reneontrent et
quand elles sont söutenues du feux d’un naturel vive et sensible
elles font des grands Poetes. Revenons au Sublime; Le caracthere
distinctive de eette sorte de genie, est, dis-je, qu’on y entrevoit un
grand fond de raisonnement. Je vais m’expliquer sur ce sujet:
Nos pensées ordinaires ne me paraissent autre chose, que ces
sen-timens, qui sans autre art logique, que la simple perception des
choses, ou peutétre la comparation de deux ou trois idées, ön tire
de certaines situations, et qui se présentent d’abord à FEsprit. Ce n’est
pas deméme avec les pensées sublimes. Jamais la premiére idée qui
nait de la nature d’une chose meritera le nom de sublime. Ce n’est
quand parcourant une plus longue series demonstrationlim que
FEsprit atteint à cette perfection, et plus il est capable de ces
sen-timens qui ne peuvent naitre que d’une väste conception des choses
et de demonstrations, sans pourtant avoir besoin de suivre toute
leur chaine pour les produir, plus cet Esprit est au dessus du
commun, et plus il approche au grand.

Il me semble, qu’aprés ce que je viens de dire ön pourra
aise-ment juger à la nature du vrai sublime, Jamais les ressors de
cette grande qualité ne se trouvent que dans ces Genies qui
en-flammés du plus vive sentiment de ce qu’ils veulent peindre ont
assez de force pour s’élancer comme d’un seul efFort à cette
conception des choses väste et étonnante, à ces idées extraordinaires,
auxquelles tout autre ne pourra s’élever que par dégrés et a force
des conclusions. Voilà la raison de ces mouvemens d’admiration
et d’étonnement qui nous saisissent au récit d’une strophe de
Vir-gile et de Voltaire. Vous voyez bien, Msr., que necessairement ces
pensées doivent étre nouvelles. Si elles ne Fétoient pas elles
ces-seroient d’etre sublimes. L’esprit n’atteint pas au grand, qu’en
s’élevant à des idées grandes et fortes, et ces idées si elles ne
sont pas nouvelles, c’est à dire, si elles sont produites auparavant,
ne naissent pas de force de Fesprit mais de sa faiblesse; car ön

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