- Project Runeberg -  Samlaren / Sjätte årgången. 1885 /
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(1880-1935)
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Full resolution (TIFF) - On this page / på denna sida - Bref från Leopold till J. Axelsson Lindblom. I. Af E. Lewenhaupt

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Bref från Leopold till J. Axelsson Lindblom. 103

est toujours faible quand ön est reduit à Fimitation ön à la
neces-sité d’étre plagiaire. Voilà done qu’il faut de la Nouveauté. On
pourra soutenir aussi que le sublime suppose une certaine hardiesse
du Genie; car voit-on jarøais qu’un esprit timide en est capable?
Et e’est surement un coup assés hardi que d’oser suivre si loin
les transports de son feu naturel souvent sans autre guide que la
seule apparencc de la verité. Voilà donc qu’il faut de Vhardiesse.
Pour la diction j’ose croire que veritablement il en faut la plus
exquise; parceque sans qu’elle soit belle et noble la pensée perde
ses graces et ne nous frappent point; ce que le véritable sublime
ne manque jamais à faire. Il semble donc que la definition de
Msr. de la Mötte (à quelquesjnadvertences prés) est assez bien fondée.
Mais il vaut mieux parler par des Exemples, et je suis tres
persuadé qu’un seul vers de cette sorte instruit mieux que toute
dissertation. Premierement, faisons attention à la belle maniére dont
s’eexprime Marianne (dans la tragedie du méme nom) en
s’expli-quant avec ce fourbe qui avoit cherché de la perdre auprés d^Herode:
Je sai, dit elie,

»Je sai egalement,
»Dedaigner votre eri?ne et votre chatiment.

Qui ne s’appercoit pas du sublime enfermé dans cette belle
expression? Un esprit mediocre auroit-il pu trouver sans des
lon-gues demonstrations, que le chatiment des mechans dont la vertu
est poursuivie sont souvent aussi indignes des ames graudes et
nobles que leurs crimes mérnes? Le genie de ce poete le conçoit
dabord; non par un raisonnement logique et suivant la chéne des
premisses qui ménent à cette conclusion, et qui doivent la
dévan-cer; mais par Tinspiration d’un vive sentiment de grandeur d’ame,
et en laissent se transporter par son feu poétique, a la conception
d’une idée, dont il öse embrasser la verité sans avoir suivie la
route des demonstrations. Donnons encore attention à 1’idée sublime
d’un amour noble et vertueux que nous donne le méme Poéte dans
sa Comédie entitulée: UEnfant Prodigue ou PEuphemon fils reve-

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