- Project Runeberg -  Samlaren / Sjätte årgången. 1885 /
113

(1880-1935)
Table of Contents / Innehåll | << Previous | Next >>
  Project Runeberg | Catalog | Recent Changes | Donate | Comments? |   

Full resolution (TIFF) - On this page / på denna sida - Bref från Leopold till J. Axelsson Lindblom. I. Af E. Lewenhaupt

scanned image

<< prev. page << föreg. sida <<     >> nästa sida >> next page >>


Below is the raw OCR text from the above scanned image. Do you see an error? Proofread the page now!
Här nedan syns maskintolkade texten från faksimilbilden ovan. Ser du något fel? Korrekturläs sidan nu!

This page has never been proofread. / Denna sida har aldrig korrekturlästs.

Bref från Leopold till J. Axelsson Lindblom. 118

qu’on en auroit quelque étincelle cachée. L/esprit est toujours
faible quand il n’est que la copie des idées d’un autre, et
Timita-tion est toujours Tesclavage de Tame, quoique dans les arts les
chaines en sont parées des fleurs. Ce que je prétens gagner par
la leeture continuelle de ses ouvrages, c’esfc Fart heureux de
toujours peindre la nature; e’est d’apprendre à connoitre le sceau
im-mortel et brillant qui rnarque le vrai genie; c’est de rendre (s’il
se peut) naturelle chez moi cette liberté mäle et cette humanité,
que Vous connaissez si bien Msr, et qui doivent toujours faire le
premier caraethere d’un Etre pensant; c’est enfin de me promener
dans une riche varieté de ces tours heureux et simples, ces
expressions naives et tendres, ces iniages vives et touchantes, cette
maniere de Her les choses et d’interesser dont le feu enleve et
transporte le lecteur tout hors de son indifference et sa froideur
naturelie. Cest cette utilité dis-je qu’on devoit chercher dans tous
ces oeuvres brillants qui ont enchanté le monde. On la trouveroit
chez Voltaire. Je sai que Vous en étes d’aecord, Monsieur; les
tems qui viendront en jugeront tout comme Vous.

Son esprit libre et sans crainte1),
Nous enhardit nous fait penser.
Mon feu s’echauffe à sa lumiere,
Tel qu’un jeune peintre, instruit,
Sous le Moine et sous VArgüliere
De ees Maitres qui l’ont conduit
Se rend la touche ftimilliere
II prend malg*ré lui leur maniere
Et compose avec leur esprit
Cest pourquoi que Virgile se fit
Un devoir d’admirer Homere
II le suivit dans sa carriere
Et son æmule il se rendit
Sans se rendre son plagiaire.

Quand je vous avoue Monsieur, que je ne cherche point à imiter
Voltaire, Vous entendez bien, qu’encore moins je vaudrois étre son

1) Vers de Voltaire.

<< prev. page << föreg. sida <<     >> nästa sida >> next page >>


Project Runeberg, Mon Dec 11 18:14:40 2023 (aronsson) (download) << Previous Next >>
https://runeberg.org/samlaren/1885/0127.html

Valid HTML 4.0! All our files are DRM-free