- Project Runeberg -  Samlaren / Sjätte årgången. 1885 /
138

(1880-1935)
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Full resolution (TIFF) - On this page / på denna sida - Bref från Leopold till J. Axelsson Lindblom. I. Af E. Lewenhaupt

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138 Bref från Leopold till J. Axelsson Lindblom.

Epitre à Madame la Comtesse de
Douglas sur la mört de Madame
sa Mere, Mull la Cour-Comtesse
de Dohna Soop,

Madame, c’en est fait: Vous étes donc sans Mére!

Elie expire, Grand Dieu! loin de Vos cheres bras.

Cest le eiel qui Ta fait, que voulez Vous en faire?

Il Vous pörte ce coup, ne Vous en plaignez pas.

Respectez cette loi, dont la Nature méme

Ne subit qu’en tremblant 1’implacable rigoueur;

Elie anime le tout, et cette loi supréme,

Fait enfin tomber tout, d’un pouvoir déstructeur

Cest donc là notre sort. Arachez donc 1’image

Du coup que Vous pleurez, de vos yeux languissants,

Q,u’on revoit leur éclat; et que Votre langage

Soit tout, celui des coeurs attendris mais constants!

Mais non — — — A ce Tombeau consacrez tous ces larmes

La Cendre qu’y répose est digne de 1’honneur

D’avoir ce jour, enfin, ajouté à vos charmes

D’une vertu plaintif la touchante douceur.

Cest ici qu’à la fin d’une longue carriere

La mortelle chérie aréte enfin ses pas.

Dont Vous, en recevant la vie et la lumiere

Eeçutes la vertu, Tesprit et les appas.

Cest ici que cette Astre à nos regards s’échappe

Dont la clarté jadis fut si chere à nos coeurs,

Et dont Téclat passé, en rejaillant, nous frappe

Madame, dans vos yeux, vos sentimens, vos moeurs.

Voyez d’un oeil content cette foule pleurante
Qui d’un pas chancellant se traine à ce tombeau
Dans ses sombres detours, sa triste vue errante
Cherce les yeux mouillés son illustre depot.
O Ciel quelle est — ce dont qui fut jadis si chere
Et dont le nom se méle à tous ces tristes voix?
Ah Madame! apprenez, ou pleure Votre mére
Et celle, de tous ceux qui vivoient sous ses loix.
Q,uel beau Masaulée que ces larmes, ces plaintes?
Et que pour un mortel c’est ressembler au Dieu
D’étre adoré encore dans ces sombres enceintes
Et apres tant d’hivers d’avoir vecu trop peu.

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